Le Mouvement Panafricain pour la Renaissance et la Dignité de l’Afrique fait un « plaidoyer pour une refondation nationale du Sénégal dans une Afrique digne et unie »

Monsieur le Président des Assises Nationales du Sénégal,

Cher Professeur Amadou Mahtar Mbow,

Madame et Messieurs les membres de la Direction des Assises Nationales ici présents,

 

Que M. le Président voudra bien nous permettre de nommer, en l’occurrence :

  1. Cheikh Hamidou Kane, écrivain, 1er Vice-Président ;
  2. le Général Mamadou Mansour Seck, 3ème vice-Président ;
  3. Mamadou Lamine Loum, ancien Premier Ministre, Modérateur ;

Mme Ndella Ndiaye, Secrétaire exécutive ;

  1. Mody Niang, enseignant, Secrétaire Général ;
  2. Birame Ngoye Fall, Secrétaire Général-Adjoint ;

(Certains nous ont malheureusement quitté, Qu’Allah SWT les accueille dans son Paradis Céleste).

Nous sommes venus aujourd’hui en délégation officielle, pour rendre hommage au peuple des « Assises Nationales du Sénégal » à travers vous, non pas individuellement, mais en tant que parti politique, qui a décidé lors de son Assemblée Générale Constitutive, d’inscrire dans ses statuts déposés au Ministère de l’Intérieur son engagement d’appliquer les conclusions des Assises Nationales du Sénégal, pour que ledit engagement puisse lui être opposé par n’importe quelle citoyenne ou citoyen sénégalais, une fois qu’il aura brigué et obtenu par la Grâce de Dieu le suffrage de nos compatriotes. Qu’il plaise à Allah SWT, au Dieu de toutes les religions révélées, d’accéder à cette humble demande qui nous est très chère.

Notre parti, en l’occurrence le « Mouvement Panafricain pour la Renaissance et la Dignité de l’Afrique KEMET », en abrégé « M.P.-R.D.A.-KEMET », éprouve un immense plaisir et une fierté sans limite, d’être honoré par cette audience que vous lui avez accordée, pour signer la « Charte de Gouvernance Démocratique des Assises Nationales ».

Nous avons choisi cette audience, pour en faire notre première visite de courtoisie et notre première sortie devant l’opinion nationale et internationale. Le « M.P.-R.D.A.-KEMET » d’Obédience Panafricaine, vient d’obtenir récemment son récépissé de reconnaissance par le Ministère de l’Intérieur. Il a l’ambition de contribuer au développement de notre pays et à la concrétisation du rêve des pères-fondateurs du Panafricanisme, depuis la première Conférence de Londres en 1900, en passant par le Congrès de Bamako en 1946 et la création de l’OUA/UA en 1963 à Addis-Abeba, pour une Afrique unie, réellement indépendante aux plans, culturel, économique et social, en se fondant sur ses propres paradigmes, concepts épistémologiques et réalités de civilisation. Cette première visite de courtoisie est l’expression d’une profonde reconnaissance au peuple des Assises Nationales, mais surtout d’un hommage à son Président.

Le Président Amadou Mahtar Mbow, a tout au long de son parcours intellectuel et politique exemplaire joué des rôles de premier plan parsemés de sacrifices au service de son pays et au service de l’Afrique et de sa Diaspora. En effet, il a d’une part, mené de main de maître les séquences de théorisation, d’élaboration, d’organisation, de tenue des travaux des Assises Nationales et de rédaction du rapport final, œuvre remarquable de 395 pages, en une année, en bravant les menaces, les pressions politiques et psychologiques, les tentatives de corruption, dont lui et les dignes et courageuses personnes du Directoire National qui l’entourent, comme d’autres patriotes sénégalais(e)s anonymes, ont constamment fait l’objet. Ce rapport des Assises Nationales est aujourd’hui un outil conceptuel de gestion unique dans l’histoire politique de notre pays, voire du monde, avec la participation des plus éminents chercheurs, savants, universitaires et intellectuels, en y incluant toutes les catégories de populations sénégalaises et de la Diaspora pendant les consultations citoyennes ; travail inclusif ne pouvait être plus parfait. En outre, nous voulons aussi magnifier le rôle éminent qu’il a joué en sa qualité de Panafricaniste convaincu et de Président de l’UNESCO, en ayant permis au plus grand des égyptologues du monde, historien, physicien et savant sénégalais, en l’occurrence le Professeur Cheikh Anta Diop, d’avoir pu exposer et défendre les résultats de ses recherches scientifiques sur l’antériorité de l’histoire et de la civilisation de l’Afrique Antique Nègre sur toutes les autres de l’humanité, au fameux colloque du Caire en 1974, et d’y avoir gagné une grande bataille scientifique contre ses contradicteurs.

Certes, plusieurs membres-fondateurs de notre organisation ont activement contribué aux travaux des Comités Départementaux de Pilotage et aux Commissions Thématiques des Assises Nationales ; certes, notre parti s’est engagé à l’article 5 de ses statuts à appliquer les « Conclusions des Assises Nationales » dans le programme de société qu’il va soumettre au peuple sénégalais ; cependant, l’engagement qui nous honore le plus, c’est celui de venir au siège des Assises Nationales, pour signer de la manière la plus solennelle, la « Charte de Gouvernance Démocratique ».

  1. De la dénomination de notre parti politique

Le nom de notre parti reflète l’hommage que nous voulons rendre à KEMET territoire de l’Afrique Antique Nègre de nos origines, mais également à tous ceux qui se sont battus et sacrifiés contre l’esclavage et l’oppression des Africains noirs. Depuis l’apparition du mot « Panafricanisme » en 1900 lors de la première conférence de Londres, des femmes et hommes d’Afrique et de sa Diaspora n’ont cessé de se battre pour obtenir l’indépendance du continent et réaliser son développement à l’égal des autres continents. De Henry-Sylvester Williams jusqu’aux Assises Nationales du Sénégal, en passant par Alexander Crummel, W.E. Dubois, Markus Garvey, Edward W. Blyden, Antenor Firmin, Benito Sylvain, jusqu’à la création de l’OUA/UA en 1963 et la déclaration historique des Présidents Africains lors du Jubilé d’Or du 50ème anniversaire (3), de vaillants fils d’Afrique et de sa Diaspora ont tout donné pour la même cause. Ce furent :  Pr. Cheikh Anta Diop, Pr. Amadou Mahtar Mbow, Kwamé Nkrumah, Nelson Mandéla, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Sékou Touré, Pr. Théophile Obenga, Majmouth Diop, Pr. Ki-Zerbo, Pr. Iba Der Thiam, pour ne citer que quelques figures qui ont marqué l’histoire, la liste étant loin d’être exhaustive.

Un petit rappel historique permettra aux Africains de comprendre notre démarche et l’origine du nom que nous avons donné à notre parti. On venait en effet de sortir de l’horrible seconde guerre mondiale de 1939-1945, qui s’était terminée le 02 septembre 1945 avec un bilan macabre de 60 millions de vies humaines. Les faits héroïques de guerre des soldats Africains pour libérer la France et l’Europe de la dictature du nazisme ainsi que la nouvelle conscience de classe des colonisés solidement forgée dans l’épreuve sur le terrain du courage et de l’honneur, obligèrent la France coloniale à leur ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale du Palais Bourbon, qui en 1945 comptait déjà 17 députés, dont 8 indigènes. Les évènements allaient désormais s’enchainer à partir de ce moment-là. En effet, dès le 05 avril 1946, un autre jalon déterminant dans la lutte du peuple Panafricain et des mouvements de libération fut posé, avec le vote par les députés de la loi organisant les élections à l’assemblée nationale, qui porta le nombre des députés africains à 25 (1). Immédiatement après, le 11 avril 1946, les députés africains, avec l’appui de leurs collègues français, votèrent sans débat et à l’unanimité, la fameuse loi N° 46-65 dite loi Houphouët-Boigny, qui supprima le travail forcé dans tous les territoires d’Outre-Mer. Cette loi ne comprit que 3 articles et disposa ce qui suit :

Article 1 : le travail forcé ou obligatoire est interdit de façon absolue dans les territoires d’Outre-Mer.

Article 2 : Tous les moyens ou procédés de contrainte directe ou indirecte, aux fins d’embaucher ou de maintenir sur les lieux de travail un individu non consentant, feront l’objet d’un texte répressif prévoyant des sanctions correctionnelles.

Article 3 : La présente loi abolit tout décret ou règlement antérieur sur la réquisition de la main d’œuvre à quelque titre que ce soit.

Les députés africains venaient ainsi de gagner une bataille historique en impulsant à la roue de l’histoire vers la libération de l’Afrique et de l’Homme Noir, une accélération de sa rotation inexorable vers les indépendances. Ces députés africains courageux, et à la limite, téméraires en son temps, n’ont pas attendu la naissance le 27 octobre 1946, de la 4ème République Française, pour publier un Manifeste, et convoquer les 18, 19, 20 et 21 octobre 1946, un congrès Panafricain historique à Bamako, à l’effet de jeter les bases de la concrétisation d’un rêve légitime, celui de marcher ensemble main dans la main, vers un destin fédéral africain commun, dans un grand ensemble, sur la terre de leurs ancêtres. Le 18 octobre était consacré à l’ouverture du congrès à l’Ecole d’Education Physique et Sportive (EPS) Terrasson De Fougères de Bamako. Le 19 octobre fut le jour, où les rapports des travaux en commission furent présentés en plénière aux congressistes par Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire) et Gabriel d’Arboussier (Sénégal). Le 20 octobre 1946, le Rassemblement Démocratique Africain (R.D.A.) fut fondé sur les bords du fleuve Niger, le Djoliba (2). Le 21 octobre 1946 et dernier jour consacra la clôture du congrès, précédée de l’élection de son Président en la personne d’Houphouët-Boigny et des membres du comité provisoire de coordination.

Le RDA marqua de sa présence indélébile et de son action politique patriotique, la seconde assemblée constituante de France en tant que parti politique Panafricain de plein droit, qui obtint lors des élections législatives de la seconde assemblée constituante de 1946, 11 députés sur les 17 dédiés à l’Afrique Noire Francophone (1), en l’occurrence : Félix Houphouët-Boigny, Ouezzin Coulibaly, Philippe Kaboré Zinda (Côte d’Ivoire), Andréas Aku (Togo), Hamani Diori (Niger), Sourou Magan Apithy (Dahomey), Mamadou Konaté (Soudan), Mamba Sano (Guinée), Jean Félix Tchikaya (Moyen-Congo), Gabriel Lisette (Tchad), et Jean Martine (Côte française des Somalis).  Près d’un mois plus tard, lors des élections du 8 décembre 1946, au 2ème collège, le RDA remporta encore 8 sièges : Etienne Djaument, Philippe Franceschi, Henri Guissou (Côte d’Ivoire), Louis Ignacio-Pinto (Dahomey), Mohamadou Djibrilla Maïga (Niger), Mathurin Abghiley (Gabon), et Jean Malonga (Moyen-Congo). Avec cet effectif de 27 députés, le R.D.A créa son propre groupe parlementaire indépendant des autres partis métropolitains, appelé « Groupe des élus du RDA » à l’Assemblée constituante. Ce fut encore une fois de plus une grande victoire pour l’Afrique et le Panafricanisme.

En appelant notre parti M.P.-R.D.A.-KEMET nous voulons non seulement rendre hommage à ces Africains valeureux et à ceux de sa Diaspora, mais également donner un souffle nouveau à leur rêves et ambitions, malgré les tentatives de sabotage, les chantages, les dissensions, les pressions extérieures et scissions, que le RDA et le mouvement Panafricain ont connus, malgré aussi les difficultés actuelles nées de la balkanisation de l’Afrique.

  1. De l’hommage au peuple des Assises Nationales du Sénégal

Les Assises Nationales ont démarré au Sénégal le 1er juin 2008, pour se terminer le 24 mai 2009 avec la publication du rapport définitif et celle de la « Charte de Gouvernance Démocratique ». L’occasion nous y avait été donnée de côtoyer des personnes de grande valeur, des sommités intellectuelles dans les commissions thématiques et les consultations citoyennes dans les 35 départements que comptait le Sénégal, et d’apprendre énormément de leur expérience, de leur compétence et surtout de leur générosité. Un produit impeccablement fini a été élaboré et mis à la disposition des Sénégalaises et Sénégalais, prêt à l’emploi. Malheureusement, rien n’a jusqu’à présent été réellement entrepris depuis 2012 par les décideurs dans le sens de son application, alors que le poids électif du Peuple des Assises Nationales a été déterminant dans la seconde alternance de notre pays en 2012 et que le candidat de l’opposition au second tour de l’élection présidentielle devenu Président de la République, avait signé la Charte de Gouvernance Démocratique et s’était déclaré membre du peuple des Assises. Nous avons perdu 12 années précieuses, faute d’avoir entendu le cri d’alarme des Assises Nationales et pourtant, les problèmes auxquels les Sénégalais étaient confrontés en 2008, 50 années après notre indépendance, sont plus qu’exacerbés en 2021. Ceux des hommes politiques, qui veulent démontrer l’obsolescence des Conclusions des Assises Nationales, en voulant jouer sur le facteur-temps et l’amnésie des Sénégalais, prétextant que les « Assises Nationales, c’est du passé », se trompent lourdement, ou n’ont probablement pas pris la précaution de lire son rapport. En effet, l’état des lieux, le diagnostic, comme les solutions proposées, sont aujourd’hui encore d’une actualité et d’une pertinence incontestables. Pour s’en convaincre, vous voudrez bien nous permettre, cher Professeur Amadou Mahtar Mbow, chers membres du Directoire National des Assises, de rappeler un passage de la conclusion sur le chapitre consacré à l’état des lieux et au diagnostic des problèmes du pays, dans le rapport définitif des Assises Nationales (4). Nous citons :

« A la suite d’un diagnostic participatif d’une ampleur jamais égalée au Sénégal, sans nier quelques succès, force est de reconnaître d’importants échecs institutionnels, économiques, politiques et sociaux. Dévoiements institutionnels, chômage et pauvreté, clientélisme et transhumance, incivisme et montée de l’anomie suffisent à caractériser cet échec. Aboutir à de telles impasses au bout de 50 ans signifie que le Sénégal n’a pas emprunté les bonnes routes ni adopté les bonnes stratégies. En fait, à l’indépendance, ni les institutions républicaines ni l’organisation et les processus économiques n’ont été orientés de manière à servir les intérêts des populations. Il est donc impérieux de changer les orientations et aussi les comportements de ses populations et surtout de ses élites.

Il convient alors, sur la base de l’état des lieux réalisé, de s’appuyer sur les facteurs de succès en vue de créer sur le plan politique une véritable république démocratique fondée sur la citoyenneté participative et, sur le plan économique et social, de rénover l’ensemble de notre système productif, au bénéfice de nos populations en vue de la création de richesses et d’emplois. Sur tous ces chapitres, le Sénégal montre en effet des faiblesses que quelques exemples suffisent à illustrer. Sur le plan politique et institutionnel, la situation du Sénégal peut être caractérisée par quatre grands constats :

  1. Une absence de vision et de valeurs partagées du fait de la mise en concurrence de légitimités politiques, institutionnelles, traditionnelles et religieuses qui proposent des objectifs multiples et souvent contradictoires ;
  2. Une perte de la vertu dans la gestion des affaires publiques et dans les règles d’ascension sociales qui ne récompensent pas clairement le travail, le patriotisme, la conscience professionnelle, la discipline, la ponctualité et la qualité, mais qui tolère l’impunité, l’absence de reddition de compte, la personnalisation et la patrimonialisation des biens publics et des responsabilités officielles ;
  3. La manipulation des lois et règlements, du calendrier républicain et de la Constitution, l’instrumentalisation de l’administration et de la religion, le manque d’équité dans les conditions d’accès au pouvoir ;
  4. L’affaiblissement de l’image et de l’impact diplomatique du Sénégal. » (Fin de citation).

Dans votre discours de clôture des Assises Nationales, le 24 mai 2009 au King Fahd Palace, vous Président Mbow, aviez laissé au peuple sénégalais, à tous les Africains et à toute la Diaspora Panafricaine, ce message plein de sagesse, que nous rappelons (Page 374 du rapport des Assises (4)). Citation :

« Nous savons, et ce sera ma conclusion, qu’il n’y a pas dans la vie d’un peuple, de situations qui ne puissent changer. Tout peut changer, mais rien ne changera sans l’effort des volontés de tous ceux dont le destin est en cause. Notre destin n’est inscrit dans aucune fatalité. C’est à nous qu’il appartient de le forger pour nous-mêmes, et par nous-mêmes, et pour l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Mais l’avenir, on le fait, et on le fait dès maintenant, en commençant d’abord par résoudre les problèmes d’aujourd’hui et en menant des actions pouvant influencer positivement l’évolution ultérieure. Je vous remercie de votre attention » (Fin de citation).

Des problèmes à régler maintenant, nous en avons encore beaucoup en 2021 :

  • Les inondations devenues récurrentes depuis l’indépendance ;
  • La dégénérescence de notre système d’enseignement et la baisse de niveau de nos enseignements ;
  • L’énorme fuite de cerveaux de brillants universitaires et chercheurs, faute d’infrastructures adéquates d’enseignement, faute de fonction enseignante valorisée et de recherche scientifique encouragée ;
  • Le chômage endémique des jeunes ;
  • L’attrait de l’aventure vers l’Europe et l’hécatombe dans les eaux de l’Atlantique, du désert du Sahara et de la Méditerranée ;
  • L’agriculture restée toujours à l’état de culture de rente du colonialisme ;
  • La renonciation à nos langues nationales dans l’éducation de nos enfants ;
  • La dépendance de notre monnaie nationale de puissances étrangères, etc….

Nous voulons relever le défi du règlement de ces difficultés en nous appuyant en grande partie sur les travaux et les Conclusions des Assises Nationales.

Avant de conclure, nous voudrions vous rendre un hommage personnel vibrant, patriotique, affectif et redevable de beaucoup de choses, Professeur Amadou Mahtar Mbow, vous qui, malgré votre âge avancé de 88 ans en 2008, n’aviez hésité à aucun moment, n’aviez ménagé aucun effort pour vous engager à assumer la Présidence des Assises Nationales, en menant de main de maître et avec fermeté, ces travaux uniques en leur genre, de concertation et d’élaboration scientifique des meilleurs filles et fils de notre pays. D’autre part, c’est aussi ici le lieu de nous incliner pieusement et de la manière la plus respectueuse, la plus patriotique, la plus redevable, devant la mémoire des combattants pour cette même noble cause, disparus sans avoir vécu le fruit de leur combat patriotique ; devant ceux aussi, qui étaient de tout cœur avec les Assises Nationales sans avoir pu y participer activement à cause de leur santé fragile. Nous prenons l’engagement de continuer leur combat, sans concession sur les principes et sur les visions futures pour notre pays et notre continent. Vos sacrifices, les sacrifices de toutes et tous ceux qui y ont contribué, ne doivent pas être vains. Ces disparus pour qui nous implorons la Miséricorde de Dieu et un accueil dans les délices de son Paradis sont :

  • Président Mamadou Dia du MSU ;
  • Abdoulaye Ly, savant et chercheur émérite ;
  • Moussa Ndiaye du Mouvement TEKKI ;
  • Sémou Pathé Guèye, philosophe et porte-parole du PIT-Sénégal ;
  • Boubacar Diop Sambou de la LD/MPT, Président du Comité Départemental de Pilotage des Assises de Oussouye ;
  • Touradou Guèye, ingénieur agronome ;
  • Cheikh Hamidou Kane Mathiara de l’AFP, Président du CDP de Matam ;
  • Mamadou Mbodj, ancien Président du Forum Civil
  • Mamoudou Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances, ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International ;
  • Mme Maïmouna Kane, ancienne Première Ministre ;
  • Papa Meïssa ;
  • Amath Dansokho, ancien Secrétaire Général du PIT-Sénégal ;
  • Ousmane Tanor Dieng, ancien SG du Parti Socialiste Sénégalais ;
  • Mansour Kama, 2ème vice-Président du Directoire, ancien Président du CNES et capitaine d’industrie ;
  • Gaye Daffé, économiste ;
  • Bouna Gaye du Parti de la Renaissance et de la Citoyenneté (PRC) ;
  • Cheikh Faty Faye, du PRC, historien ;
  • Moctar Fofana du PIT-Sénégal ;
  • Maba Guissé membre de la LD/MPT ;
  • Almamy Mateuw Fall, Capitaine d’industrie ;
  • Aminata Cissé Diaw, philosophe ;
  • Monsieur Elhadj Sène ;
  • Mobousso Thiam, économiste membre de TAXAW TEMM du Pr. Ibrahima Fall ;
  • Ousmane Sané, économiste USAID, le dernier à nous avoir quitté sur la pointe des pieds le 06 septembre 2021 ;

En outre, nous rendons hommage également à tous les autres membres de la coalition Bennoo Siggil Sénégal vivants ou disparus, à toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais, que nous avons par inadvertance oublié de citer ou qui nous sont inconnu(e)s, mais qui ont participé à cette extraordinaire aventure dans notre pays.

Pour ce qui concerne notre parti, nous respecterons la stricte neutralité de la Présidence des Assises Nationales et nous abstiendrons de toute demande de soutien politique. Cependant, sachant que les « Assises » et la « Charte de Gouvernance Démocratique » sont « un patrimoine national du Sénégal » pour vous paraphraser, Cher Président Mbow, nous ne nous priverons pas de notre droit dans ce patrimoine, de demander à toutes les Sénégalaises et à tous les Sénégalais qui y croient et qui le désirent, de se retrouver avec nous autour d’une table, pour sauver la quintessence des Assises Nationales du Sénégal.

Qu’Allah SWT veille sur vous et sur les Assises Nationales !

Que Dieu améliore votre santé et vous donne encore longue vie cher Président Amadou Mahtar Mbow, chers membres du Directoire National des Assises. Vive le Sénégal, vive l’Afrique et sa Diaspora, vive le Panafricanisme et l’Africanité triomphants !


Fait à Dakar, le 08 septembre 2021

Ont signé la « Charte de Gouvernance Démocratique »

Pour le Parti M.P.-R.D.A.-KEMET :

  1. ALIOU DIACK, Dr. ès Sciences Structures Génie Civil

Secrétaire Général ;

  1. Me NDIAGA SY, Avocat à la Cour

Secrétaire Général-Adjoint, Porte-parole du parti ;

  1. OUMAR DIOUME, Dr. ès Sciences Mathématiques de l’Ingénieur, historicien, écrivain

Coordonnateur National


BIBLIOGRAPHIE :

  • PHILIPPE GUILLEMIN : « Les Elus d‘Afrique Noire à l’Assemblée Nationale sous la Quatrième République ». Revue française de science politique, 8ème année, N°4, 1958 pp. 861-877.
  • PIERRE KIPRE. « Le congrès de BAMAKO ou la naissance du RDA ». Collection Afrique contemporaine, 10, rue des Pyramides 75001 Paris. I.S.B.N. 2-907768-6 :
  • Déclaration des Présidents Africains au 50ème anniversaire de l’OUA/UA à ADDIS ABEBA, Ethiopie. Adoptée le 26 mai 2013 au siège de l’O.U.A./U.A., ADDIS- ABEBA, le 26 mai 2013.
  • Assises Nationales. Sénégal, An 50. Bilan et perspectives de refondation. Sous la présidence d’AMADOU MAHTAR MBOW. L’HARMATAN, 2011. 5-7, rue de l’Ecole Polytechnique, 75005 Paris. ISBN 978-2-296-55643-0. EAN : 9782296556430.

 

 

M.P.-R.D.A.- KEMET

Mouvement Panafricain pour la Renaissance et la Dignité de l’Afrique

Km 6, Bd du Centenaire de la Commune, Hann Bel Air, Yarakh

RECEPISSE N°020004/MINT/DGAT/DLPL

« Un SENEGAL debout, dans une AFRIQUE digne et unie »

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.