Avec le « Dôme de fer », Israël dit avoir déjoué l’attaque iranienne

L’armée israélienne a affirmé dimanche avoir « intercepté 99 % des tirs » de l’attaque massive lancée par l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche. Une défense aérienne en grande partie assurée par son « Dôme de fer » construit en 2011.

Le « Dôme de fer », principal bouclier d’Israël contre missiles et roquettes de l’Iran.
Israël et des pays alliés ont « déjoué » l’attaque iranienne contre son territoire en interceptant « 99 % des tirs », a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée israélienne. De son côté, l’Iran a appelé Israël à ne pas réagir militairement à son attaque inédite lancée dans la nuit, qu’il a présentée comme une riposte justifiée à la frappe ayant détruit son consulat à Damas.
Le système israélien de défense aérienne « Dôme de fer » a intercepté des milliers de roquettes depuis sa mise en service en 2011, offrant une protection essentielle en période de conflit.

Il a été largement utilisé pour protéger les sites militaires et civils des tirs fréquents de roquettes en provenance de Gaza et du Liban dans le cadre de la guerre actuelle entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Israël a d’abord développé seul le « Dôme de fer » après la guerre du Liban de 2006, avant d’être rejoint par les États-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de défense et des milliards de dollars de soutien financier.

Le système a un taux d’interception d’environ 90 %, selon l’entreprise militaire israélienne Rafael, qui a participé à sa conception.

Radar, ordinateur et intercepteur
Le « Dôme de fer » est l’un des éléments du système israélien de défense antimissile à plusieurs niveaux. Il est conçu pour abattre des roquettes d’une portée allant jusqu’à 70 kilomètres.

Chaque batterie de ce « Dôme de fer » se compose de trois parties principales : un système de détection radar, un ordinateur qui calcule la trajectoire de la roquette entrante et un lanceur qui tire des intercepteurs si la roquette est susceptible de toucher une zone bâtie ou stratégique.

Il s’accompagne d’autres systèmes de défense antimissile tels que le système Arrow, destiné à contrer les missiles balistiques, et le système David’s Sling, dont l’objectif est de contrer les attaques de roquettes ou de missiles à moyenne portée.

Quel est le coût de ce système ?
Chaque intercepteur du « Dôme de fer » coûte entre 40 000 et 50 000 dollars (37 500 à 46 900 euros) à produire, selon le Centre d’études stratégiques et internationales, basé à Washington.
Ce dernier estime qu’un système complet, comprenant le radar, l’ordinateur et trois ou quatre lanceurs – chacun contenant jusqu’à 20 intercepteurs – coûte environ 100 millions de dollars à produire.

Israël dispose de dix systèmes de ce type, selon le groupe américain d’aéronautique et de défense RTX (ex-Raytheon), qui participe à la construction du « Dôme de fer ». Selon d’autres estimations, ce chiffre est légèrement plus élevé.

Soutien des États-Unis
Le « Dôme de fer » est l’un des piliers stratégiques de l’alliance américano-israélienne qui a été suivie par les administrations démocrates et républicaines successives.

En août 2019, l’armée américaine a signé un contrat pour l’achat de deux batteries de « Dôme de fer » afin de renforcer ses propres capacités de défense contre les missiles à courte portée.

Avec AFP

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