Yalacé Kaboret Directeur Général de l’EISMV : « Notre santé est menacée par une production animale liée à une mauvaise pratique de l’élevage »

 Le directeur général de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar, Yalacé Kaboret a déclaré ce vendredi, que la santé des populations est menacée par une certaine production animale liée à une mauvaise pratique de l’élevage, de la médecine vétérinaire par des gens qui ne sont pas des professionnels.

Il s’exprimait lors de la 23ème rentrée solennelle de l’EISMV, déroulée autour du thème : «Les résidus des médicaments vétérinaires dans les denrées alimentaires d’origine animale en Afrique : Enjeux et défis pour la santé publique ».

Yalacé Kaboret Directeur Général de l'EISMV - VETO -UCAD DAKAR

L’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar qui accueille des étudiants venant de 14 pays africains et de la France pour une formation en vétérinaire lance l’alerte à l’endroit des politiques, les techniciens, les consommateurs sur les dangers de certaines productions animales sur la santé humaine. « Nous lançons l’alerte pour que les autorités prennent les dispositifs nécessaires afin de corriger les anomalies sur la santé de l’Homme ».

Le professeur Teko Agbo qui a introduit la leçon inaugurale a soutenu que la situation est alarmante en Afrique. Il dit : « à chaque fois qu’on contrôle les denrées alimentaires d’origines animales, on trouve des résidus. Les aliments les plus touchés sont les œufs et les poulets de chaires ». Pour lui, il est temps de prévenir les populations sur les dangers liés à certains produits issus des animaux. Appelant les vétérinaires à jouer pleinement leur rôle. Puisque, ils sont les seuls habilité à donner des médicaments à des animaux.

S’agissant du coronavirus qui proviendrait d’animaux sauvages, le directeur général de l’EISMV souligne que son école a mis en place depuis deux ans un Master sur la faune sauvage pour donner des compétences aux spécialistes sur ce sujet. Selon lui, il faut que les pays forment des spécialistes qui prennent en charge la faune sauvage. Cela va permettre de soigner les animaux mais aussi prévenir les maladies qui sévissent dans la forêt et qui peuvent être transmises aux hommes ou aux animaux domestiques.

 

 

Abdoul BABA

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