Kanel : un médecin expose les maux du département

Le médecin-chef du district (MCD) sanitaire de Kanel, le docteur El Hadji Doucouré, a exposé mardi les nombreux maux dont souffre ce département, qui ne dispose que d’un seul médecin.

‘’A l’heure où je vous parle, je suis le seul médecin de tout le département de Kanel et je suis partagé entre les activités curatives et les activités de coordination et de mise en œuvre des programmes’’, a-t-il expliqué en marge d’un forum sur la santé de la reproduction.

Initiée par la Direction de l’équité et de l’égalité de genre (DEEG) en mission à Matam, cette rencontre a regroupé des députés de la région de Matam, notamment des départements de Ranérou, Matam et Kanel.

Plusieurs acteurs du secteur de la santé ont pris part à ce forum, qui entre dans la cadre d’une visite de terrain que la DEEG effectue à Matam.

Le docteur Doucouré a confié que le médecin-chef adjoint qui le secondait dans ses tâches, a été affecté ailleurs et n’est pas remplacé, si bien que ‘’la prise en charge des malades pose problème’’.

‘’En mon absence, a-t-il dit, on réfère les malades, et il n’y a personne qui peut suivre ces patients dans ce district qui polarise 40 postes de santé’’, s’est désolé le MCD de Kanel.

Selon lui, ce district sanitaire est un centre de référence vaste de 8730 km2, avec une population estimée à 267.140 habitants et une densité de 28 habitants au km2. Il compte 40 postes de santé.

‘’En ce moment, nous sommes obligés de mettre à contribution des étudiants en médecine qui sont proches de la thèse pour faire le stage rural, et en même temps, appuyer dans la prise en charge’’, confie le médecin.

« Globalement, a-t-il souligné, les ressources humaines posent problèmes aussi bien pour les médecins que pour les infirmiers, parce que nous avons un centre de santé qui fonctionne comme un hôpital, vu la fréquentation. »

‘’Nous avons une masse critique qui fréquente le centre de santé où on rencontre toutes les pathologies, et il ne serait pas de trop de mettre deux ou trois infirmiers de plus. Deux sages-femmes par rapport à l’existant, nous serait bénéfique’’, estime le docteur Doucouré.

Il indique que les malades sont référés à Ourossogui pour faire des bilans, car le laboratoire manque d’appareils.

‘’De même, on a un bloc opératoire équipé, mais qui n’est pas encore fonctionnel faute de ressources humaines, notamment de médecin apte à faire la chirurgie’’, a-t-il dit, précisant qu’un chirurgien généraliste ferait l’affaire si les autorités s’engagaient à en trouver un.

APS

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