Me Ciré Clédor Ly envisage-t-il des poursuites pour haute trahison contre Macky Sall ?

L’avocat, Me Ciré Clédor Ly, sort des bois après l’accession à la magistrature suprême de ses clients, à savoir le tandem Diomaye-Ousmane. La robe noire dénonce les décrets pris précipitamment par le président Macky Sall entre la perte du pouvoir de son camp et sa passation de service. C’est pourquoi Me Ly invite la communauté internationale à ne pas protéger les autorités passibles de poursuites, même pour haute trahison. Dans une tribune largement reprise dans les médias, «Cri du cœur», Me Ciré Clédor Ly, semble plaider la cause.

«L’état de droit est la charpente de toute société démocratique. C’est la pierre angulaire de tout développement. Il inspire la confiance, apaise les esprits, garantit la sécurité juridique et l’épanouissement dans tous les domaines de la vie.

En s’attaquant à l’anarchie juridique et aux injustices enrobées d’une fausse légalité par le pouvoir battu démocratiquement à plate couture, lors des dernières élections, le tandem Diomaye-Ousmane qui a commencé par abroger les décrets de la dernière heure, a donné un signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels qui lèsent les intérêts des citoyens, ne sont pas compatibles avec la bonne gouvernance et les intérêts de la nation, ou, puent la corruption à mille coudées, les délits d’initiés, le népotisme ou le favoritisme.

Plusieurs actes de dernières minutes ou post-électoraux savamment pensés et froidement exécutés pour des objectifs de déstabilisation socio-économiques, ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière, mais de la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade rapide.

L’Amérique et l’Occident, le monde Arabe et le monde asiatique ainsi que les gouvernants Africains, ont le devoir de ne protéger personne sous peine de complicité et de recels de malfaiteurs engageant la responsabilité personnelle des États responsables et des chefs d’états receleurs, car la convention de Vienne n’a pas vocation de protéger les corrupteurs, les  » blanchisseurs  » d’argent sale, les criminels financiers et ceux qui ont commis des atteintes graves à la démocratie et à l’Etat de droit.

Ceux qui prétendent défendre des valeurs universelles inscrites dans les deux premiers pactes après la déclaration universelle d’intention, ne pourraient ne pas rendre justice au Sénégal et à tous ces peuples d’Afrique saignés par des prédateurs qui planquent leurs fortunes illicites à l’étranger aux vues et aux sues des gouvernants qui sont précurseurs de la convention de Mérida.

Le Tandem Diomaye-Ousmane doit avoir le soutien de tous les Sénégalais de quelque côté de l’univers qu’ils se trouvent, de tous les panafricanistes qui ont largement et admirablement été de la lutte, de ceux qui dans le monde sont épris de justice et de souveraineté dans la coopération multipolaire juste et équitable.

Le soutien au tandem Diomaye-Ousmane doit bannir le criticisme, la critique hâtive et prématurée. Il appelle à davantage de tolérance, le temps qu’il finisse de poser son baluchon et fixe ses repères, car avec la terre brûlée par les vaincus, tout est à reconstruire et à présenter comme modèle de réussite.

La décision prise de ne pas extrader le jeune guinéen et fondée sur l’opportunité, le droit interne, le Pacte international sur les droits civils et politiques, la jurisprudence et la doctrine autorisée, est un acte fort de souveraineté ainsi que la marque d’un État de droit qui fixe ses repères.

Chaque patriote Africain et du monde pauvre asservi militairement et économiquement doit être une sentinelle et un orfèvre du projet, avec un devoir d’accompagnement et de participation active dans son domaine de compétence, car les ennemis de la réussite, les compradores et les sceptiques restent à l’affût et n’excluent aucune option, mais ils échoueront.

C’est véritablement l’heure de l’Afrique !».


Dans sa tribune, l’avocat fait référence aux décisions de Macky Sall prises à quelques encablures du terme de son mandat et bénissant, notamment l’attribution de la concession des chantiers navals de Dakar à une société turque, la nomination de Abdoulaye Ndiaye à la tête de la Cour suprême, l’élargissement de la liste des ayants droit au passeport diplomatique. La deux premières ont été annulées, respectivement, par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) et le Président Diomaye Faye. La troisième a poussé les nouvelles autorités à prendre des mesures conservatoires qui soumettent son application à certaines conditions.

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