Tremblement de terre au Maroc : Un Sénégalais vivant au Maroc raconte l’impact psychologique

La récente secousse sismique qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi a laissé la communauté sénégalaise et de nombreuses villes marocaines sous le choc. Bien que les dégâts matériels aient été limités dans la région de Casablanca, l’impact psychologique de cette catastrophe naturelle reste profondément ancré dans les esprits.


Ibrahima Diouf, un des résidents sénégalais d’environ trente ans, a partagé son témoignage bouleversant de son expérience du séisme à Casablanca.
« Je viens de me réveiller comme ça (vers 14 heures, heure marocaine), puisqu’hier encore on a fait une veillée nocturne. On avait reçu des informations faisant état de la possibilité d’autres secouements. Donc, c’était le qui-vive. Par conséquent, on a préféré passer la nuit à la belle étoile dans les « pleins-airs ». C’est vers les coups de 5 heures du matin qu’on a regagné les appartements », a-t-il expliqué.


L’impact psychologique a été profond…
Il a poursuivi en décrivant comment le séisme a semé la panique parmi les habitants de Casablanca, provoquant des pleurs et des cris de terreur, touchant à la fois les Marocains et les ressortissants subsahariens. « Malgré les dégâts matériels limités dans la région de Casablanca, l’impact psychologique de l’événement reste profond : une femme ivoirienne et des Marocaines, à même sol, ont pleuré de toute leur force, pensant que c’était leur dernier jour sur terre », a-t-il ajouté.
Contrairement aux craintes initiales, les activités socio-économiques ont rapidement repris à Casablanca et dans d’autres grandes villes du Maroc. Cependant, à Marrakech, la situation est bien différente. Étant la région la plus touchée par le séisme, les activités économiques y ont été interrompues en raison de la gravité des dégâts. Le gouvernement a décrété un deuil national, et le drapeau a été mis en berne pour rendre hommage aux victimes, selon le témoignage de ce Sénégalais.
Parmi les pertes humaines à déplorer, « on compte également un membre de la communauté sénégalaise, décédé tragiquement en tentant de se sauver en sautant du deuxième étage d’un immeuble. Malheureusement, il n’a pas survécu à sa chute », a-t-il déploré.


Un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir
Le bilan humain de ce violent tremblement de terre ne cesse de s’alourdir. Selon le dernier communiqué du ministère de l’Intérieur marocain de ce dimanche soir, le nombre de morts s’élève désormais à 2 122, avec 2 421 blessés, une sombre mise à jour par rapport aux précédentes estimations de 2 012 décès et 2 059 blessés.

Parmi les victimes, on déplore également la perte de quatre ressortissants français lors de cette catastrophe naturelle.
Face à cette tragédie, les autorités marocaines ont rapidement sollicité l’aide de plusieurs pays, dont l’Espagne, la Tunisie, le Qatar et la Jordanie, pour faire face à l’urgence humanitaire qui se profile.
La communauté mondiale reste en solidarité avec le Maroc dans ces moments difficiles, alors que le pays tente de se remettre de cette catastrophe dévastatrice.

Papa FAYE – laviesenegalaise.com

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