Le tiers des enfants ne possède pas d’extrait de naissance à Matam et Ranérou
Dans les départements de Matam et Ranérou, le tiers des enfants ne possède pas un extrait d’état civil. C’est du moins la conclusion issue d’un atelier de formation de deux jours tenu du 04 au 05 octobre dans les locaux de la Résidence du fleuve et qui a été organisé par la Commission Départementale pour la Protection de l’Enfant à Matam.
« A la sortie de cet atelier, j’espère que les séminaristes vont acquérir un niveau plus élevé sur le droit de l’enfant à posséder un acte d’état civil qui constitue une chose fondamentale dans la vie d’un individu », a souligné Ousseynou SY, président du tribunal instance de Matam.
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Le juge de la famille a selon une source indiqué avoir constaté ce problème depuis son arrivée à la tête de cette instance juridique. En effet, le problème d’obtention d’acte de naissance constitue un véritable casse-tête pour les enfants non déclarés dès la naissance.
«Depuis mon arrivée à Matam, je constate que le phénomène perdure », a dit le juge de la famille soulignant que cela est dû à la pauvreté, à l’ignorance et à la négligence des parents.
Pour parer à ce problème, M. Sy préconise des solutions «j’envisage dès janvier 2017 au mois de février d’organiser des audiences foraines qui vont permettre à plusieurs personnes d’obtenir un acte d’état civil », a –t-il fait savoir.
Toute fois, reconnait-il que pour résoudre ce phénomène qui porte préjudice aux enfants victimes de non déclaration, l’état est la seule institution capable de régler ce problème en procédant à des financements de campagnes de sensibilisations envers les populations.
Pour sa part, Mme Oumou THIAM, ancienne adjointe de la mairie de Matam invite les parents à déclarer leurs enfants dès la naissance.
Ajoutant que des campagnes de sensibilisations devraient être menées pour faire comprendre aux parents l’intérêt pour un enfant de posséder un acte d’état civil.