Scandale à Keur Yeurmandé : Accusations de vente d’un enfant à 8 millions, possible information judiciaire

La Sûreté urbaine (SU) a bouclé son enquête sur la pouponnière «Keur Yeurmandé» et a remis les résultats au procureur de la République.

Ndella Madior Diouf, la principale suspecte, ainsi que neuf de ses employés accusés de complicité, ont été présentés au parquet ce mardi. Leur sort devrait être déterminé lors d’un face à face avec le Procureur prévu ce mercredi.

Accusations de traite de personnes : «un enfant vendu à 8 millions»

Parmi les charges qui pèsent sur Ndella Madior Diouf, la plus grave est celle de traite de personnes. Selon Libération, A. S, l’auteur de la vidéo dévoilant le scandale, aurait déclaré aux enquêteurs qu’il avait entendu des membres du personnel affirmer que Ndella Madior Diouf avait vendu un enfant pour huit (8) millions de francs CFA.

Malgré ces allégations, Ndella Madior Diouf nie fermement les accusations. Devant les policiers, elle aurait affirmé que la création de la pouponnière visait à lutter contre l’infanticide, le refus de paternité et les violences faites aux femmes.

Révélation de l’enquête : Un trafic d’êtres humains organisé

Cependant, l’enquête a révélé une réalité différente. Selon les policiers, Ndella Madior Diouf ciblait des femmes enceintes en situation de détresse ou vulnérables. Elle les acheminait ensuite vers la pouponnière, où elles accouchaient avant d’abandonner leurs bébés. Par la suite, Ndella Madior Diouf orchestrerait le trafic de ces nouveau-nés en les proposant à d’autres personnes moyennant une compensation financière.

Ouverture possible d’une information judiciaire

Selon L’Observateur, l’affaire pourrait être soumise à une information judiciaire, et le maître des poursuites devrait présenter son réquisitoire introductif ce mercredi. Par la suite, un cabinet d’instruction serait désigné pour mener l’enquête plus approfondie.

Ndella Madior Diouf visée par 4 chefs d’accusation

L’avocat de Ndella Madior Diouf, Me Aboubacry Barro, a indiqué à Seneweb que sa cliente fait face à quatre chefs d’accusation, dont la mise en danger de la vie d’autrui, l’exercice illégal de la médecine, l’exploitation de pouponnière sans autorisation, et la traite de personnes.

Vers l’ouverture d’une information judiciaire

Une source proche du parquet, citée par Seneweb, indique que le procureur de la République envisage d’ouvrir une information judiciaire contre Ndella Madior Diouf et ses complices, à moins d’un changement de programme.

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