L’idée d’un remaniement au début de ce mois d’avril a été agitée avec force. Jusqu’ici, il n’en est rien. Le Gouvernement est en place avec toute son équipe. Pourtant, il semblerait, selon nos sources, que la liste du nouveau Gouvernement serait prête depuis ce samedi 02 avril.
Si cela s’avérait, cela voudrait dire d’après Rewmi Quotidien que le Président Sall hésite encore et ses conseillers avec. Car, comme l’a dit le leader socialiste, Ousmane Tanor Dieng, « on ne change pas un cheval qui gagne ». C’est dire que l’explication peut venir justement de la victoire du « Oui » dans de nombreuses localités comme Dakar et sa banlieue. Ce qui est sûr, c’est que si le « Non » l’avait emporté, le président de la République serait beaucoup plus à l’aise à remanier son Gouvernement.
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Car, il ne peut pas à la fois, féliciter ses collaborateurs et couper des têtes. Ce ne serait pas cohérent si l’on s’en tient à la logique électoraliste qui veut que les cadres promus à des postes soient non seulement compétents techniquement mais aussi politiquement. Rappelez vous cette menace du président Sall de couper les têtes de ceux qui auront perdu les locales de 2014. Une menace qui avait été mise immédiatement à exécution après les locales avec le départ du Premier ministre Aminata Touré et de bon nombre de ses collaborateurs et des permutations importantes de postes. Il semble d’ailleurs que la même menace a été brandie durant ce référendum dont l’enjeu politique était de sonder le degré de popularité du leader de l’Apr après qu’il eut décidé de ne pas réduire son mandat comme promis. Tout indique alors que le Gouvernement du Premier ministre Dione pourrait encore être là jusqu’en 2017, date des législatives.
Une logique de calcul politique qui peut étonner si l’on s’en tient aux exigences de rupture et de performance qui sont très chères au président de la République, ne serait-ce que dans ses discours. Le président Sall avait promis une équipe de 25 ministres. Il en est à une quarantaine en plus de Secrétaires d’États. Leur maintien ou départ ne doivent nullement dépendre de quelconques performances politiques sur le terrain de la mobilisation. Il se susurre, en effet, qu’il y a des cadres compétents qui sont de piètres politiciens et vise versa. Et c’est souvent le cas.