Dans un dossier sur la transparence des financements dans l’éducation au Sénégal, réalisé par Sud Quotidien en collaboration avec Osiwa, le journal sous la plume de Ibrahima Baldé fait état d’une nébuleuse autour des inscriptions des élèves à l’école.
Dans le cadre du financement de l’éducation, les frais d’inscription dans les écoles et établissements constituent des ressources additionnelles. Ainsi, selon le journal, c’est une véritable manne financière que le ministère de l’Education ne peut pas contrôler, malgré la circulaire d’octobre 2007 fixant les frais dans les collèges et lycées publics entre 3 000 FCfa et 10 000 FCfa. En dépit de l’augmentation des frais constatée dans certains établissements, la gestion de cet argent suscite beaucoup d’inquiétudes.
Mohamed Moustapha Diagne ne s’en cache pas : « il y a des ressources sur lesquelles nous n’avons pas une bonne visibilité. Ce sont les ressources additionnelles injectées par les parents d’élèves, notamment les inscriptions », dit-il.
Pour une gestion transparente de ces ressources additionnelles, le directeur de la Formation et de la Communication a fait savoir que « tôt ou tard, le ministère devra mettre de l’ordre. Les écoles et établissements ont trouvé des moyens des contournement, notamment l’absence de blouses ou de tenues d’éducation physique ». « Si on demande dans un établissement 50 000FCfa, comment le parent qui a quatre enfants va t-il gérer cette situation », s’interroge t-il.
Non sans engager la responsabilité des parents d’élèves dans cette situation. « Ils ferment parfois les yeux. Ces ressources doivent faire l’objet de visibilité et de transparence. Juridiquement, les inscriptions qui dépassent 10 000Fcfa sont injustifiables. Les associations de parents d’élèves doivent prendre leurs responsabilités », dit-il.