France : l’Etat à l’épreuve de la propagation des scènes de violence sur les réseaux sociaux

En France, le gouvernement est confronté au défi de contenir la propagation des scènes de violences sur les réseaux sociaux. Les plateformes telles que Snapchat, TikTok et Twitter sont accusées d’amplifier les troubles urbains en permettant une diffusion massive d’images d’émeutes à travers tout le pays. Les autorités exigent des réseaux sociaux qu’ils mettent un terme à cette diffusion massive des actes de violence qui affectent le pays depuis la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre, mardi dernier. Cependant, «quelles sont les chances de succès de cette démarche gouvernementale », s’interroge RFI qui a fait un focus sur ce sujet devenu un casse-tête pour les autorités françaises.

Depuis le déclenchement des émeutes consécutives à la tragique mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle à Nanterre, en banlieue parisienne, les scènes de violences urbaines se propagent massivement sur des plateformes telles que Snapchat, TikTok, Telegram ou Twitter. Sur Snapchat, en particulier, qui est très populaire parmi les jeunes, il suffit d’un simple clic sur une carte interactive pour visualiser en temps réel les zones où se concentrent les publications, les vidéos montrant les dégradations et les affrontements avec les forces de l’ordre, qui se sont rapidement propagées de manière virale.

Les plateformes susmentionnées sont actuellement dans le viseur du gouvernement français, qui dénonce une propagation de la violence par mimétisme et demande à ces plateformes d’agir activement pour retirer rapidement les contenus les plus sensibles.

Par ailleurs, une réunion a eu lieu vendredi entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre du Numérique, Jean-Noël Barrot, et les représentants des plateformes numériques. Ces plateformes en question ont été intimées de retirer les messages signalés, d’identifier les utilisateurs impliqués dans des infractions et de répondre rapidement aux demandes des autorités.

Va-t-on vers des mesures restrictives comme au Sénégal en début juin dernier ?

De son côté, Meta, la société mère de Facebook, a répondu à cette demande en affirmant avoir « des politiques claires interdisant tout contenu incitant à la haine et à la violence sur Facebook et Instagram ». Ils ont mis en place une cellule de veille dès le milieu de la semaine pour surveiller la situation, selon le groupe. De même, Snapchat affirme « agir de manière proactive en supprimant les contenus signalés et en examinant attentivement la Snap Map (la carte interactive de Snapchat) pour retirer tout contenu en violation de leurs directives.

Cependant, une question subsiste : l’adoption potentielle, par le gouvernement français, de mesures restrictives similaires à celles du Sénégal en ce qui concerne les réseaux sociaux?.

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