Fête d’indépendance de la Mauritanie : Entre célébration et souvenirs douloureux

La Mauritanie célèbre ce lundi 28 novembre, le 56e anniversaire de son indépendance. Au même moment, des familles, des citoyens et des organisations de défense des droits humains perpétuent le souvenir de 28 militaires négro-mauritaniens pendus le 28 novembre 1990 par le régime de ould Taya.

La Mauritanie célèbre aujourd’hui le 56e anniversaire de son accession à l’indépendance. La célébration de la fête de l’indépendance est marquée par l’inauguration d’une série de réalisations à caractère socio-économique, telle une série de petites centrales électriques ou le lancement des travaux d’une centrale solaire de 50 MW et par de nombreuses autres activités
Dans son discours à la Nation, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a fêté l’événement dans la ville d’Atar (400 kilomètres au nord de Nouakchott), a salué le combat de tous «les martyrs» qui se sont sacrifiés pour résister à la pénétration coloniale.
Seulement, dans la Mauritanie d’aujourd’hui, cette date n’est plus seulement synonyme de joie. Elle est aussi une journée de souvenirs douloureux et de deuil pour de nombreuses familles, de communautés mauritaniennes et d’hommes épris de justice et de droits humains. Et pour cause, lors des célébrations de la fête de l’indépendance de 1990, dans la nuit du 27 au 28 novembre, des militaires ont pendu 28 de leurs frères d’armes négro-africains (composantes non arabe de la Mauritanie), au niveau de la base militaire d’Inal, dans les environs de Nouadhibou, pour «célébrer le 30e anniversaire de l’accès de la Mauritanie à l’indépendance». Ces derniers ont été accusés de préparer un coup d’Etat militaire contre le président Ould Taya. Au fait, ces exécutions rentraient davantage dans le cadre de la dénégrification de l’armée mauritanienne au lendemain des «Evénements» douloureux ayant opposés le Sénégal et la Mauritanie en 1989. Ceux-ci se sont mués en problèmes raciaux au niveau des deux pays et ont donné lieu à des déportations de Mauritaniens de souches vers le Sénégal.

Source : afrique.le360.ma

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