Diourbel: Le maître coranique qui enchainait ses talibés libéré, son dossier classé !

Vous vous rappelez de l’affaire Oumar Sylla. C’est ce maître coranique qui enchaînait ses talibés et qui avait été arrêté par la police à Diourbel après plusieurs témoignages à charge. «Libération» informe que son dossier a tout simplement été clos. Classé sans suite, pour être plus clair.

Ce, à cause de pressions venant d’anciens talibés «Mbacké-Mbacké» d’Oumar Sylla. Oumar Sylla, qui avait été libéré vers 18 heures, après son arrestation, était prié de revenir le lendemain à la police pour, probablement, sa conduite devant le parquet. Il ne s’est plus jamais présenté à la police et vaque tranquillement à ses occupations, informe «Libération». Le commissaire Bassirou Sarr qui avait mené l’enquête avait pourtant expliqué qu’ils sont 20 jeunes dont l’âge varie entre 6 et 14 ans à avoir subi des «traitements inhumains et dégradants» de la part d’Oumar Sylla.

L’un d’eux vivait avec ses chaînes depuis deux années. «Outre l’enchaînement au fer, ces talibés ont subi des sévices corporels au dos et sur tout le corps», renseignait le commissaire Bassirou Sarr qui a procédé à l’interpellation du marabout «tortionnaire» et des deux menuisiers métalliques qui ont fabriqué les barres de fer ayant permis de commettre ces monstrueuses pratiques.

Le commissaire Bassirou Sarr et ses hommes ont découvert ces pratiques suite à une saisine d’une personne qui avait pu récupérer sur la route un talibé avec ses chaînes.

Il l’a déposé au Commissariat urbain de Diourbel. Cuisiné, le jeune talibé informera que 19 autres personnes étaient dans cette situation. Les limiers se sont ainsi rendus au quartier Keur Goumack où est implanté le daara Serigne Malick Gaye pour procéder à l’interpellation du maître coranique. Après son interpellation, les pressions ont commencé à fuser pour faire libérer le maître coranique. À l’image de ses collègues, des talibés de Keur Goumack, des notables et le délégué de quartier ont pris d’assaut le Commissariat urbain de Diourbel. Apparemment, la pression a été payante.

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