Bourses et indemnités de stage : les élèves-professeurs à la FASTEF dans tous leurs états

Après le « refus » du directeur des bourses d’accorder des indemnités et des bourses de stage et l’affectation par le ministre de l’éducation nationale, des élève-maîtres qui ont bouclé leur formation, les élèves-professeurs à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF) sont dans tous leurs états. Lors d’un point de point de presse qu’ils ont tenu ce lundi, ces impactés de la covid-19 ont soumis des revendications adressées aux autorités.

« Nous sommes convoqués pour des stages dans différents lycées. Sauf que nous ne pouvons pas faire ces stages sans bourse ni indemnité de stage », a déploré Abdou Ciss, porte-parole des élèves-professeurs. D’après lui, Kalifa Gaye leur refuse toute forme d’allocation. « Pour faire des stages, nous sommes obligés de faire des déplacements et être en mesure de régler d’autres besoins. Après avoir discuté avec le Directeur des bourses, ce dernier semble être dans la posture de refuser de nous accorder notre dû alors qu’il a accordé des bourses aux étudiants en master 2 qui sont dans les autres universités du pays. Donc, logique pour logique, il doit nous accorder des bourses et indemnités de stage », exige le porte-parole.

Abdou Ciss et ses camarades ont même menacé de ne pas répondre aux convocations de stage. « Nous n’entendons pas continuer les stages sans les accompagnements nécessaires. Trois mois de bourse et d’indemnité de stage. Parce que nous étions ici en octobre dernier et nous sommes là jusqu’au 23 décembre », soutient-il.

Ces élèves-professeurs sont également très remontés  contre le Ministre de l’éducation nationale qui a accordé des ordres de service aux élèves-maîtres ayant bouclé leur formation. « L’autre chose qui nous fait mal est que Mamadou Talla a déjà affecté les étudiants du CREM, nos camarades avec qui nous avons démarré la formation en début de l’année et qui ont terminé avant le mois de juillet, comme nous aussi devrions la terminer au courant du même mois », regrettent les élève-professeurs qui doivent leur sort à la pandémie du Coronavirus.

De l’avis de Abdou Ciss, s’ils avaient terminé leur formation au mois de juillet, ils allaient réclamer des salaires en lieu et place des bourses, comme c’est le cas pour les élèves-maîtres déjà affectés par le Ministre de l’éducation nationale. Par conséquent, pour lui, à défaut de leur accorder un salaire, qu’on leur donne des accompagnements.

Les élèves-professeurs en formation à la FASTEF exigent également « qu’on accélère [leur] formation, avant de [leur] donner le diplôme, pour enfin rallier leur lieux de service ». Après avoir épuisé toutes les méthodes diplomatiques, ils invitent « le Ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation à prendre la question à bras le corps afin de régler ce problème dans les plus brefs délais ».



        Abou Kane Dia – laviesenegalaise.com

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