Transport urbain : 46 nouveaux bus mis en circulation à Saint-Louis

En présence du Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), du gouverneur Alioune Aïdara Niang, de plusieurs autorités administratives, municipales, coutumières et religieuses, le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Obin Jules Sagna, a présidé hier, dans la capitale du Nord, la cérémonie officielle de lancement de la seconde phase de renouvellement du parc des transports urbains de Saint-Louis. 

Les 46 nouveaux véhicules mis en circulation depuis hier dans la ville tricentenaire viennent renforcer les 50 minibus « Tata » qui permettent, depuis avril 2015, aux populations de la vieille cité de vaquer tranquillement à leurs occupations. Avec ces 96 véhicules de transport en commun, plus de 37500 voyageurs n’auront aucune difficulté à se déplacer à l’intérieur de la ville et dans les localités environnantes.

Obin Jules Sagna s’est réjoui des efforts déployés par les responsables du Cetud pour créer, dans le cadre de la mise en œuvre de cette deuxième phase de renouvellement du parc des transports urbains de Saint-Louis, 233 emplois supplémentaires, deux lignes supplémentaires reliant, d’une part, Pikine, Cité Niakh et Ngallèle, et, d’autre part, Médina Courses. Ces deux lignes viennent renforcer les cinq lignes existantes avec des intervalles de 12 à 8 minutes.
Il a rendu un vibrant hommage au Dg de Cetud, Alioune Thiam, et à son équipe, qui œuvrent inlassablement pour améliorer les conditions de travail du personnel d’appui qui va travailler en deux brigades par jour (matin et soir).

Le Cetud a eu déjà le mérite de dégager une enveloppe d’un milliard de FCfa en avril 2015, pour mettre en circulation 50 minibus, créer six terminus à l’université Gaston Berger, à Bango, à la gare routière de Pikine, au monument aux morts de Guet-Ndar, à Gokhou-Mbathie et à l’Hydrobase, des emplois pour 200 conducteurs et receveurs, 20 régulateurs, contrôleurs et gérants.
Selon Obin Jules Sagna, ce programme de renouvellement du parc des transports urbains initié par le président Macky Sall est actuellement mis en œuvre dans de très bonnes conditions dans notre pays.

Il a laissé entendre que chef de l’Etat a donné les directives et instructions nécessaires à la modernisation du transport urbain, à la professionnalisation des acteurs, à la sécurité des voyageurs. M. Sagna a résumé la vision du chef de l’Etat en matière de modernisation du transport urbain, au triptyque « sécurité, confort et ponctualité », avant d’annoncer la livraison prochaine de 7 bus à Fatick, 14 à Diourbel, 15 à Tivaouane, 38 à Mbour, 300 à Dakar (sans compter les 1307 bus déjà en circulation à Dakar). La ville sainte de Touba a déjà reçu ses 150 bus.

Il a aussi rappelé que Dakar Dem Dikk (qui deviendra Sénégal Dem Dik) a reçu 475 nouveaux bus, dont une trentaine sera mis en circulation dans les régions. Après avoir réitéré l’engagement du gouvernement à renouveler dans les plus brefs délais, le parc des transports interurbains, M. Sagna a félicité le Cetud et l’Aftu (Association de financement des professionnels du transport urbain) et leurs partenaires, pour leur contribution efficace à la mise en œuvre de la lettre de politique des transports urbains définie par l’Etat et qui a pour objectif fondamental d’assainir ce sous-secteur en vue d’améliorer son efficacité de façon durable en agissant sur cinq piliers.

Il s’agit du cadre institutionnel, du cadre juridique, du cadre financier, de la restructuration des transports collectifs et du développement des ressources humaines. Lors de la mise en circulation des 50 bus, le Dg du Cetud avait précisé que, parmi les solutions préconisées, figuraient la mise en place d’un mécanisme financier destiné à prendre en charge le renouvellement du parc de transport en commun de personnes par « cars rapides » et la professionnalisation du secteur, caractérisé par la prédominance de l’informel.

Dans ce cadre, avait-t-il souligné, le Cetud poursuivrait l’objectif d’améliorer la sécurité, l’efficacité, l’accessibilité et la qualité environnementale de la mobilité urbaine, avec une attention particulière pour les populations les plus démunies, à travers un mécanisme de leasing (crédit-bail).

Mbagnick Kharachi DIAGNE – LeSoleil