Soupçons d’emplois fictifs à la mairie de Sangalkam

Soupçons d’emplois fictifs à la mairie de Sangalkam avec une chute de la masse salariale de 12 à 4 millions, informe le journal Le Quotidien. Plusieurs personnes, censées travailler à la mairie de Sangalkam, n’ont jamais pointé à leur lieu de travail. Cela a poussé la nouvelle équipe municipale à les considérer comme occupant des emplois fictifs et ne devant pas être payées. Une situation qui a conduit à une forte baisse de la masse salariale.

Le système d’émargement quotidien des agents, initié par la nouvelle équipe municipale pour connaître le nombre d’employés municipaux à la commune de Sangalkam, a donné ses premiers résultats. Plus de 50 salariés ne se sont pas pointés depuis le début des opérations. Par conséquent, l’équipe du maire, Pape Sow, soupçonne des emplois fictifs. «Nous avons démarré avec un système d’émargement pour les agents de la mairie. Nous en sommes à 67 pour l’heure et en déduisons donc que pour le reste, ce sont des emplois fictifs ou des personnes payées et ne travaillant pas pour la mairie», a noté Ibrahima Thiam, 2ème adjoint au maire. Une accusation qui vise la gestion de l’ex-maire, Oumar Guèye. Cette opération de vérification a eu une incidence sur la masse salariale qui a baissé de 12 à 4 millions francs. «On ne peut pas payer des personnes qui ne travaillent pas», a insisté l’adjoint au maire, assurant que les évaluations sont en cours et portent aussi sur d’autres domaines comme le foncier.
La coalition Yewwi askan wi a affirmé que les premiers résultats compromettants sur l’évaluation amorcée par l’équipe municipale sont la cause des agissements de Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales. «L’insistance sur le recours fait apparaître qu’il y a des choses qu’il veut cacher», a soutenu Amary Dabo, con­seiller municipal et porte-parole de la coalition. «C’est l’Etat qui a édité un fichier dans lequel sont inscrits tous ceux qui devaient voter à Sangalkam, qui a délivré des cartes d’électeur, qui a choisi ses représentants et qui a accordé la supervision à la Cena et à l’observatoire national», a rappelé Dabo, «optimiste».

Suite à un recours introduit par la coalition Benno bokk yaakaar, les parties sont convoquées aujourd’hui à la Cour d’appel de Dakar, rappelle Le Quotidien.

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