Novembre 2016. Le pays de la Teranga à l’épreuve ! La destinée du Conseil de sécurité des Nations-Unies est entre les mains du Sénégal pendant 30 jours. Et Dakar a déjà dévoilé son programme de travail.
Trois thématiques majeures sont au cœur du chronogramme : primo les opérations de paix, secundo la coopération régionale et tertio le concept «Eau, paix et sécurité».
Opérations de paix
S’agissant du premier point, un débat public ministériel sur «les opérations de paix face aux menaces asymétriques» est prévu le 7 novembre 2016. L’objectif est d’apporter une réponse au défi que représentent des menaces comme le terrorisme pour l’efficacité des missions de paix. Des menaces soulignées d’ailleurs dans le rapport du panel de haut niveau sur les opérations de paix de 2015, communément appelé Hippo. L’autre activité prévue également est une séance d’échanges avec les commissaires de police des opérations de maintien de la paix, le 10 novembre. Occasion pour mettre un accent particulier sur la protection des civils, la réforme du secteur de la sécurité, la sûreté et la sécurité mais aussi l’exploitation et l’abus sexuels. L’acte final de ce premier point consiste à appuyer l’Union africaine (Ua). Il s’agira de renforcer l’efficacité des opérations de maintien de la paix déployées par l’Ua, notamment à travers un financement prévisible, durable conformément à l’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union. Cette activité du Conseil de sécurité est une transitionpour aborder le second point des travaux de Dakar.
La coopération régionale
La coopération entre les Nations-Unies et les organisations régionales est aussi inscrite dans l’agenda du Conseil. Le 17 novembre prochain, le renforcement du rôle de l’Organisation de la Coopération Islamique (Oci) dans la lutte contre l’idéologie extrémiste est à l’ordre du jour. Cette thématique se justifie par l’ampleur du défi du terrorisme et de la rhétorique qui l’accompagne. Au lendemain de ces échanges, l’amélioration du partenariat stratégique entre l’Organisation des Nations-Unies (Onu) et l’Ua feront objet de débat. Somme toute, la rencontre de Dakar met un ancrage sur la pacification du monde, sa sécurité, mais pas seulement.
Eau, paix et sécurité
Ce concept est une initiative du Sénégal, en réponse à la problématique de l’eau dans les conflits armés. «Eau, Paix et Sécurité» se présente comme une contribution à la prévention des cconflits et à la protection de l’eau en période de troubles de cette nature.
Voilà en résumé les grandes lignes du Conseil de sécurité «made in Sénégal». Mais au-delà de ce chronogramme, il y a des activités connexes pas des moindres. Par exemple, le briefing semestriel entre le procureur de la Cpi et le Conseil de sécurité sur la coopération entre les autorités libyennes et le bureau du procureur. Cette rencontre aura lieu dans les locaux de la Présidence sénégalaise.
Concernant les questions africaines, le Conseil de sécurité examinera la situation au Burundi pour connaître de l’état d’avancement du dialogue politique, mais aussi au Soudan du Sud, particulièrement le processus de déploiement de la Force de protection régionale et le rapport des violences survenues à Malakal en février et à Juba en juillet. Le Conseil de sécurité compte aussi se rendre dans la région des Grands Lacs du 10 au 15 novembre, notamment en République Démocratique du Congo et en Angola, pour accompagner les acteurs politiques congolais sur la route du dialogue politique afin de trouver une solution sur les différends préélectoraux. Les questions érythréennes et somaliennes seront aussi abordées.
Hors de l’Afrique, la crise syrienne sera abordée à Dakar dans ses dimensions politique, humanitaire et chimique. La question israélo-palestinienne ne sera pas en reste. Trouveront également leurs places, les débats trimestriels sur le Kosovo mais également la Bosnie-Herzégovine.
Et le Sénégal aura respecté le cahier des charges des travaux du Conseil de sécurité de l’Onu, pour le mois de novembre.
LeQuotidien