Prix de la farine au Sénégal : le cri de cœur des meuniers

En conférence de presse ce lundi, l’Association des Meuniers industriels du Sénégal (AMIS) a lancé un cri de détresse. Ces industriels demandent à l’Etat d’éponger la dette issue de la subvention du prix de la farine.

Le prix de la farine connaît une hausse depuis l’apparition de la pandémie de COVID19. Des fluctuations accentuées par la guerre en Ukraine où près de 30% de la production mondiale est assurée. Pour ne pas voir le prix du pain flamber, l’Etat du Sénégal avait pris, par arrêté, la décision d’homologuer le prix du sac de farine, pour le maintenir à 19.200. Ce prix n’est plus à jour selon le Président de l’AMIS, Claude Demba Diop. « Il faut avouer que ce prix n’est plus d’actualité. Ce qui se passe c’est que l’Etat a homologué le prix du sac de farine et s’est engagé de subventionner le blé à l’importation ».

Le fait, selon les meuniers  est que jusqu’à présent, le gouvernement peine à remplir sa part du marché. D’après les explications de Claude Demba Diop, « il était convenu, avant l’entrée du nouveau prix homologué à 19.200, que la différence soit compensée par l’Etat jusqu’au 21 décembre 2021 marquant la publication du nouvel arrêté sur le prix de la farine ».

Les meuniers font savoir qu’à ce jour, ils sont en attente du paiement d’une dette qui s’élève à plus de quatre (4) milliards Francs CFA. Une somme qui a connu une hausse depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine pour atteindre les 14 milliards de nos francs avec l’engagement que l’Etat avait pris « de compenser dans la limite de 180.000 tonnes le surcoût supporté par les meuniers industriels à compter du 1er mars » renseigne le président de l’AMIS, dont les propos sont rapportés par nos confrères de Seneweb.

Ce passif, si l’on y prend garde, risque de plomber l’industrie de la farine. M. Diop alerte qu’il “y va du sauvetage de l’industrie meunière mais au-delà, de la filière toute entière”. Les meuniers réclament ainsi les remboursements des avances. Ce qui leur permettra d’assurer “un accès continu à la farine, d’éviter la baisse de production et de pénurie dans les prochaines semaines et la spéculation à laquelle les boulangers pourraient être confrontés”.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.