Mansour Faye précise : «Le ministère a retourné 5 milliards FCFA à l’Etat»

Entre avril 2019 et novembre 2020, Mansour Faye a hérité du portefeuille ministériel du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale. Un département qui vient d’être épinglé par la Cour des comptes dans la gestion des fonds Covid. Il y a, entre autres accusations, une surfacturation de 2 milliards 500 millions de Francs CFA mettant en cause le directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage). 

Mansour Faye révèle que son ministère d’antan avait retourné 5 milliards FCFA à l’Etat. Dans un grand entretien accordé à l’Observateur, l’actuel Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et maire de la ville de Saint-Louis est sans détours.
«Dans un premier temps, je ne voulais pas parler du sujet, mais vu les proportions que cela prend, je me sens obligé d’éclairer la lanterne des Sénégalais. J’ai été à la tête du département ministériel chargé du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, le même département qui avait été chargé de la gestion de l’appui alimentaire durant la Covid en 2020», a déclaré d’emblée le beau-frère du président de la République du Sénégal
Il poursuit : «Le président nous avait confié cette charge tout simplement parce que le commissariat à la sécurité alimentaire était une structure sous tutelle du ministère, de même que la solidarité nationale. C’est une opération qui s’est déroulée, sur toute sa forme, dans les règles de l’art, avec tous les services impliqués : que ça soit la gendarmerie pour les escortes, l’armée pour ce qui est du contrôle et réception des denrées, le commissariat à la sécurité alimentaire mais aussi l’administration territoriale qui a eu à distribuer l’ensemble des kits alimentaires avec toute la procédure (…). Nous avons la conscience tranquille d’avoir bien géré la mission que le Président nous a confiée. Lorsque j’ai quitté ce ministère pour celui des Infrastructures, il y a eu des vérifications».
«D’abord par la Force-Covid qui a fait un rapport saluant l’ensemble des efforts réalisés au niveau de l’appui alimentaire. Les services au niveau de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie ont aussi produit un rapport très satisfaisant sur tout le processus», a-t-il ajouté.
«La Cour des comptes est enfin passée pour jouer son rôle de vérificateur. Je n’avais plus d’informations sur la question puisque j’étais dans une autre station ministérielle. Tout récemment, à travers la presse, j’ai eu vent des accusations de surfacturation sur le riz. Je m’en suis ouvert au Dage qui m’a dit avoir reçu en son temps le rapport», se défend toujours le ministre.
«Les dépenses ont tourné autour de 64 milliards. On a fait gagner à l’Etat en termes d’économie, mais aussi en termes de performance. Donc je ne comprends pas la motivation de la Cour des comptes qui, pourtant, a une très bonne réputation. Ce sont des vérificateurs chevronnés, très transparents», soutient-il non sans préciser qu’après les opérations d’aide alimentaire, le ministère a retourné 5 milliards FCFA à l’Etat.

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