Mankeur Ndiaye : « La vision pertinente de l’OCI en matière de lutte contre l’Islamophobie gagnerait à être mise en œuvre »

Lors de la Réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, en marge de la 71ème AG de l’ONU à New York, le ministre sénégalais des affaires étrangères, Monkeur Ndiaye a annoncé que la vision pertinente de l’OCI en matière de lutte contre l’Islamophobie gagnerait a être pleinement mise en œuvre, grâce à des ressources et a des moyens adéquats, car aucun effort ne sera vain pour corriger l’image négative faussement donnée de l’Islam par certains media qui confondent, sciemment ou inconsciemment, Islam et terrorisme, exposant ainsi des frères et sœurs musulmans à la vindicte de certains groupes racistes et xénophobes.Mankeur Ndiaye

Selon  Mankeur Ndiaye, le Président du COMIAC, Son Excellence Monsieur Macky SALL, conscient de cette situation, dans son rapport au 13eme Sommet de l’OCI, en avril dernier, à Istanbul, a lancé l’idée d’un Forum de la jeunesse musulmane et d’un festival des arts, afin de promouvoir le dialogue interculturel et les vraies valeurs de l’Islam.

Dans la même veine, le ministre  lance un appel pour la finalisation du projet de la chaîne satellitaire de l’OCI qui devra participer à mieux partager l’information sur l’Islam. Il s’y ajoute le plan médiatique adopté par la 9eme session de la Conférence islamique des Ministres de l’Information, en avril 2009, à Libreville, a-t-il rappelé.

Pour Mankeur Ndiaye, la complexité des défis du moment ne devrait pas amener à occulter celui majeur qui demeure la question palestinienne. La situation sur le terrain, loin de s’améliorer, représente une réelle menace pour les populations ainsi que pour la paix et la stabilité régionales et internationales.

C’est pourquoi, a-t-il salué l’Initiative française de paix au Proche-Orient qui a abouti à la tenue, le 03 juin dernier, de la Conférence de Paris à laquelleil a pris part. Affichant son optimisme, elle semble très compatible avec l’Initiative de paix arabe de 2002, et susceptible d’ouvrir de belles perspectives pour une solution à deux Etats : la Palestine et Israël, coexistant dans la Paix et la Sécurité,, renchérit  dans des frontières sûres et internationalement garanties, que le Sénégal appelle de ses vœux.

Par ailleurs, explique le ministre Mankeur Ndiaye d ans un contexte de terrorisme et d’extrémisme violent dont DAESH est le porte-étendard, le monde musulman fait face à de fortes convulsions, au regard des nombreux conflits qui y ont cours, avec leurs lots de pertes en vie humaine, de dégâts matériels, de déplacements massifs de populations, alors que le conflit israélo-palestinien perdure.

En dépit des initiatives prises au niveau régional comme international, les crises restent profondes, notamment en Syrie, au Yémen, en Irak, en Somalie, en Libye, renchérit le ministre.

Pour remédier à cette tendance, il est impératif de privilégier toujours et encore le dialogue, seul gage pour trouver une solution politique viable et une stabilité durable dans nos Etats, suggère le chef de la diplomatie sénégalaise.

Par conséquent, je voudrais saluer, en particulier, les efforts déployés par l’Etat du Koweït pour amener les différents acteurs yéménites autour de la table des négociations.

S’agissant du Mali, le Sénégal estime que toute avancée à ce sujet devra passer par la mise en œuvre de l’accord d’Alger et se félicite, à cet égard, de la signature du Protocole d’entente, le 14 juin 2016, entre le Gouvernement malien et les groupes armés signataires.

La prorogation et le renforcement du mandat de la MINUSMA, avec la résolution 2295 (2016) du 29 juin 2016 du Conseil de Sécurité à l’adoption de laquelle le Sénégal s’est associe, constituent également des motifs d’espoir et devraient contribuer à mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes.

« Pour l’heure, ces groupes continuent de semer la désolation en Afrique de l’Ouest et au Sahel, comme le confirment hélas les attentats terroristes perpétrés en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso par exemple, alors que les pays du Bassin du Lac Tchad sont confrontés aux actes criminels de Boko Haram » regrette le Ministre.

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