Libération de Karim Wade : L’Ums met Macky à l’aise, il n’y a aucune entrave à la justice

L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) est formelle. Il n’y a pas d’ingérence de l’exécutif dans le judiciaire si le président de la République prend sur lui la décision de gracier l’ex ministre d’Etat, Karim Wade, déjà jugé. D’après son président Maguette Diop, qui en a fait la révélation, c’est la loi qui le dit.

Dans ce qu’on pourrait qualifier la polémique autour de la libération de KarimWade, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a une position très claire et sans ambiguïté. De l’avis de son président, le chef de l’Etat dispose du droit de grâce conféré parla loi et qui n’enfreint en rien les pouvoirs de la justice. «La Constitution prévoit que la grâce est une prérogative exclusive du président de la République.

Il doit en user comme il veut. Donc, cette affaire ne concerne plus la justice. Elle a déjà fait son travail et nous respectons le principe de la séparation des pouvoirs», a soutenu Maguette Diop, président de l’Union des magistrats du Sénégal, sur les ondes de la Rfm.

Selon le magistrat, la libération de Karim Wade est une décision qui a été prise et qui a été définitive et qui revêt de l’autorité de la chose jugée. «Donc, cette affaire est derrière la justice», a-t-il dit. Il n’y a ni «ingérence», ni «immixtion» dans la justice, d’après le président de l’Union des magistrats, si le président de la Ré- publique veut libérer le fils de son prédécesseur. «Nous n’acceptons aucune ingérence, aucune immixtion dans la justice.

De la même manière, nous nous refusons de nous ingérer dans un domaine qui n’est pas le notre. Il n’y a aucune entrave à la justice.C’est des domaines qui sont spécialement réservés», a-t-il précisé. Il faut noter que le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé, jeudi dernier, dans une interview accordée à Rfi : «Effectivement, beaucoup de personnes demandent que monsieur Karim Wade soit élargi. Alors,tout ça c’est possible, mais il faut le mettre dans son contexte réel .

Je pense que,oui, il ne faut pas désespérer que cela puisse avoir lieu». Pour rappel, Karim Wade est condamné depuis 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à six ans de prison ferme avec plus de 137 milliards de f Cfa d’amende. Karim Wade était accusé d’avoir acquis illégalement d’une valeur estimée à plus de 116 milliards de francs CFA par le biais de montages financiers lorsqu’il était conseiller puis ministre de son père. Selon l’accusation, son patrimoine comprend des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures.

Grand Place

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