Les Révélations de Docteur Bousso sur les contaminations et la prise en charge des malades du Covid-19

Le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaires (Cous), Docteur Abdoulaye Bousso qui a fait le point sur la situation du Covid19 a axé son intervention sur les cas de contaminations et la prise en charge des malades.


Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé d’intégrer dans leur stratégie de riposte, la prise en charge extra hospitalière des cas asymptomatiques. « La dynamique multisectorielle et multi acteurs est un atout majeur que nous devons préserver et consolider », a dit le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr.

Après lui, le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences sanitaires (COUS) est revenu en détail sur le nombre de cas qui été multiplié par 6 mais aussi le nombre de guéris. Selon Docteur Bousso, cette prise en charge extra-hospitalière sera rendue possible grâce à de nouveaux sites qui sont mis à la disposition du ministère de la Santé. « Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de cas. L’objectif est de ne pas perturber nos établissements de santé, de ne pas faire nos hôpitaux, des structures exclusivement Covid. Ce qui pourrait porter préjudice aux autres maladies », a-t-il indiqué.
Parmi les sites identifiés, il y a le hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Il y a également la base aérienne de Thiès et le centre des armées de Guéréo, que l’armée a mis à la disposition du ministère. Ces trois sites vont s’ajouter aux 20 centres d’isolement répartis dans le pays.

Il est aussi revenu sur l’augmentation des nombres de décès. « Les régions touchées sont passées de 7 à 11 et les districts de 24 à 33 sur 79 au total soit 41,7%. Nous avons des patients répartis comme suit : 52,22% d’hommes, et 47,78% de femmes. La tranche d’âge la plus touchée et celle entre 25 et 45 ans soit 42,02% de nos patients. Ce qui est constaté avec cette épidémie ce sont les clusters. C’est à dire des patients qui contaminent plusieurs personnes. Nous avons des patients qui contaminé chacun au moins 25 personnes. Nous avons identifié 14 clusters qui représentent 20% des cas que nous avons. Ce sont nos modes de vie qui font cela. C’est à dire dans la famille, autour de chefs religieux ou autres comme le cas que nous avons qui travaille dans un centre d’appel. Nous avons 9701 contacts depuis le début de l’épidémie et jusqu’au 30 avril, nous suivions 5226 personnes. Ce nombre va évoluer avec les cas d’aujourd’hui et d’hier. Notre stratégie est de prendre en charge les cas suspects et les cas positifs », a-t-il dit.

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