Le « dialogue national » de Macky Sall qualifié de « théâtre »

L’un des 17 candidats à boycotter les concertations, Cheikh Tidiane Dieye, a qualifié le « dialogue national » de « théâtre » que le chef de l’État « aurait pu organiser au Grand théâtre » de Dakar.

L’opposant politique Cheikh Tidiane Dieye et un certain nombre de concurrents se sont rendus à la Cour constitutionnelle pour demander aux « Sages » de constater formellement le manquement du chef de l’État à son devoir d’organiser la présidentielle.

Le président Sall a déclenché une onde de choc le 3 février en décrétant un report de dernière minute de l’élection. Il a invoqué les vives querelles auxquelles a donné lieu la validation des candidatures et sa crainte qu’un scrutin contesté ne provoque de nouveaux heurts. L’opposition a dénoncé un « coup d’État constitutionnel ». Des manifestations réprimées ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d’interpellations.

Le Conseil constitutionnel a mis son veto au report. Il a constaté l’impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités de l’organiser « dans les meilleurs délais ».

Du côté de la résistance au chef de l’État, certains s’inquiètent des conséquences d’une vacance de la présidence sans succession établie.

D’autres l’accusent de jouer la montre, soit pour avantager son camp parce que les choses se présenteraient mal pour lui à la présidentielle, soit pour s’accrocher au pouvoir au-delà du 2 avril. Ils redoutent que le « dialogue » ne serve à réexaminer les candidatures. Le président Sall a indiqué avoir reçu les représentants de deux collectifs de candidats disqualifiés.
Avec Afp

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