Élections au Gabon : risque de tensions liées à l’attente des résultats, à la coupure d’Internet et à l’imposition du couvre-feu

Des craintes de tensions post-électorales se font ressentir. L’atmosphère s’est rapidement crispée au Gabon, tandis que l’attente des résultats des élections générales du 26 août perdure, dans un contexte de coupure d’internet, d’imposition d’un couvre-feu et de suspension de médias internationaux.

Au Gabon, une période d’attente de plusieurs jours a débuté à la suite de la clôture des bureaux de vote samedi soir. Le président en exercice, Ali Bongo Ondimba, est en lice pour un troisième mandat, faisant face à une dizaine de candidats, dont son principal opposant, Albert Ondo Ossa. Ce dernier exprime des inquiétudes quant à d’éventuelles fraudes, notamment en raison de la coupure d’accès à Internet. En effet, dès la fin de la journée de vote, le gouvernement a décidé de suspendre toute connexion Internet et a imposé un couvre-feu, invoquant des risques potentiels de violences.
Albert Ondo Ossa, ex-ministre d’Omar Bongo, a dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire après son vote. Enregistré en direct, Il a affirmé que le départ d’Ali Bongo était inévitable, rejetant toute négociation et exprimant sa détermination.
Des internationaux médias suspendus
Ce soir, la télévision publique a annoncé que le Haute Autorité de la communication (HAC) interdisait temporairement la diffusion de France 24, RFI et TV5 Monde au Gabon. Ces médias sont accusés de partialité dans leur couverture des élections générales en cours, selon la HAC.
Albert Ondo Ossa, le candidat de l’opposition, face à la dynastie Bongo
Quatorze candidats étaient en lice pour la présidentielle, mais seul Albert Ondo Ossa, choisi par les principaux partis d’opposition, se présentait comme un rival sérieux au président en place. À 69 ans, professeur d’économie à l’université de Libreville, il avait pour objectif de renverser le président et son Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir depuis plus de 55 ans.
En 2016, la réélection d’Ali Bongo avait été contestée par l’opposant Jean Ping, dénonçant des fraudes malgré la victoire  de l’actuel président sortant avec une faible avance de 5 500 voix seulement.».
Samedi dernier, quelque 850 000 Gabonais étaient appelés à voter pour les élections présidentielle, législatives et municipales, toutes sur un tour de scrutin.
Avec AFP, Le Monde et Le Point

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