De son lit d’hôpital : Ousmane Sonko refuse l’évacuation vers la France et promet de reprendre le combat

De son lit d’hôpital, le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko s’est adressé à ses militants et sympathisants. Selon lui, ce qu’il a subi dans la journée du jeudi 16 mars dernier est une tentative d’assassinat et qu’il est plus que jamais déterminé à continuer le combat dans tout le pays.

Evoquant les péripéties et la tournure des évènements, Ousmane Sonko considère qu’il a fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Il a d’ailleurs précisé que des prélèvements ont été faits pour des analyses médicales approfondies à l’étranger.

Par ailleurs, il a ajouté qu’il ne va pas quitter le pays. «Je ne vais pas sortir du territoire. Je vais continuer le combat ici dans le pays, car, sortir du territoire leur faciliterait la tâche d’en finir avec moi, en rendant difficile le retour au pays», déclare-t-il, avant de préciser qu’il n’acceptera jamais qu’on lui donne un itinéraire à suivre pour aller au tribunal.

Au sujet des manifestations, le maire de Ziguinchor a soutenu que le peuple a montré, une fois de plus, que c’est lui qui détient la force et la souveraineté. «Ce qui s’est passé depuis Jeudi 16 mars à aujourd’hui a prouvé qu’un peuple déterminé a fait face à un État qui utilise la peur. Les forces de défense et de sécurité (FDS) ne peuvent pas contenir la furie d’un peuple qui a refusé l’asservissement d’un gouvernement», ajoute-t-il.

D’après Ousmane Sonko, lors des évènements, «on a vu des milices armées de bâtons, de grenades lacrymogènes et de coupe-coupe qui se mélangent avec les Forces de défense et de sécurit (FDS)». «Je présente en même temps mes condoléances aux familles éplorées, je me solidarise avec ceux qui ont perdu des biens, ceux qui sont emprisonnés», a ajouté l’opposant politique au régime.

Selon toujours lui, le Sénégal est devant un rendez-vous à ne pas rater. C’est l’avenir à court, à moyen et à long terme de tout le peuple sénégalais. «C’est à l’approche de la victoire que le combat devient plus ardu», estime Sonko.

«Les FDS ne peuvent pas s’opposer à toute la population, à toutes les manifestations de masses. Conscient de sa faiblesse, l’Etat utilise la stratégie de la peur. C’est ce qui justifie les arrestations ciblées et préventives. On n’échappe pas à la mort quand elle survient. La stratégie de la peur se matérialise aussi par le déploiement des FDS partout (…)», soutient-il.

De l’avis de Ousmane Sonko, la police, la gendarmerie et la justice sont les seules armes qui [existent] pour Macky Sall. La stratégie de la terreur. Sonko révèle que «même dans l’hôpital où il est hospitalisé, des convocations intempestives sont servies aux dirigeants».

«On va prendre nos dispositions pour nous faire justice nous-même»

«Je rentre demain chez moi (Ndlr: ce mardi). Je continue le combat pour le peuple et pour l’avenir. Le mal du pays réside dans la justice. Je lance un appel pour la jonction des forces vives, de la coalition et à tout le peuple. Face à cette terreur, on va prendre nos dispositions pour nous faire justice nous-même. Comme un seul homme, faisons face à ce régime», suggère Ousmane Sonko.

Grèves générales, désobéissance civile en vue

«D’autres types de combats seront mis en œuvre pour ceux qui ne peuvent pas sortir dans la rue. Ils seront, entre autres, la grève générale, la désobéissance civile comme on l’avait fait avec les concerts de casserole», annonce-t-il. A cela s’ajoute la lutte sur le terrain.

«Arrêter les publications susceptibles de vous créer des ennuis»

«C’est prévisible d’être arrêtés suite à des publications sur les réseaux sociaux. Arrêter de prêter le flanc sur les réseaux sociaux. Tous les faits et gestes sur les réseaux sociaux sont épiés par les forces de l’ordre. Arrêter les publications susceptibles de vous créer des ennuis judicaires», a-t-il conseillé avant de terminer par dire que Macky Sall ne va pas l’emporter dans sa chute.

Papa Faye – Laviesenegalaise.com