Covid-19 et Ramadan – les assurances du ministère du Commerce sur l’approvisionnement des denrées alimentaires

Le ramadan, cette année, coïncide avec la pandémie à coronavirus, et les inquiétudes quant à la disponibilité des denrées de première nécessité sont légitimes. Le ministre du commerce Aminata Assome Diatta rassure.

« C’est vrai que c’est une période de forte consommation », mais « nous pouvons dire que nous avons un approvisionnement qui peut aller jusqu’à 6 voire, 7 mois de consommation », soutient-elle. Il s’agit du riz, avec un stock de 278.800 tonnes, en plus de 153.650 déjà « en route » pour les mois d’avril et de mai. Au ministre de préciser que ces chiffres avancés n’ont rien à voir avec « ce qui existe déjà sur le marché, chez les commerçants, les grands distributeurs ou grossistes, estimé à plus de 50.000 tonnes ».

Concernant l’oignon et la pomme de terre et d’oignon, les chiffres sont moins grands. Ce qui n’empêche pas le ministre de déclarer qu’ils sont « très importants ». D’ajouter que l’estimation s’élève à 50.000 tonnes pour la pomme de terre, et à 100.000 tonnes pour l’oignon. « Nous sommes en train de travailler également avec les producteurs et les commerçants pour faire en sorte que le marché soit équilibré. Qu’il n’y ait ni surabondance ni déficit », clôt-elle ce chapitre.

« Pour le sucre, nous avons la production locale. Nous avons, aujourd’hui, plus de 45 160 t dans les magasins de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Ce qui équivaut à environ 3 mois de consommation. Il y a encore une production additionnelle qui est attendue de 45 000 t, entre avril et juin. Ce que nous avons pour le sucre, aujourd’hui, peut suffire pour une période de 6 mois. Avec le blé, nous avons une indisponibilité de plus de 98 635 t pour couvrir 2 mois de consommation. A cela s’ajoute ce que nous attendons pour le mois d’avril : une quantité de 116 750 t. A ce propos, le niveau de couverture minimum est d’environ 4 mois », confie-t-elle dans un entretien avec le quotidien EnQuete.
Ainsi, « La situation est aussi rassurante pour le lait. » Les stocks d’une quantité de 4 160 t permettent d’aller jusqu’à 2 voire, 3 mois de consommation. « On tient toujours compte de que nous avons et de ce qui a déjà quitté les pays d’importation et qui est en route et ne risque pas d’être touché pour les mesures de confinement. Il est attendu 10 200 t qui équivaut à 2 mois additionnels. »

A en croire Aminata Assome Diatta, le marché des denrées de première nécessité « est très bien approvisionné. » Ce qui n’exclut, chez le ministre du commerce, un suivi, afin « qu’il n’y ait pas de rupture et aussi que les prix soient stables. »