Macky Sall appelle à une réforme urgente pour une économie plus équitable

Dans une analyse rétrospective de ses douze années à la présidence du Sénégal (2012-2024), Macky Sall, envoyé spécial pour les 4P, met en lumière les défis persistants que rencontrent les pays en développement sur le plan financier international.
Exprimant sa frustration, Sall pointe du doigt un système financier international qu’il décrit comme désavantageux pour les nations en développement.
Malgré des politiques économiques solides, ces pays se retrouvent souvent catégorisés comme des risques, leur accès au capital étant à la fois restreint et coûteux. « Aussi solides que soient nos politiques économiques, nous sommes considérés comme un pari risqué. Notre accès au capital est à la fois restreint et extrêmement coûteux », déplore l’ancien chef de l’État sénégalais.
De plus, Sall souligne que les politiques budgétaires et monétaires de ces nations sont souvent dictées par des banques centrales éloignées, limitant ainsi leur influence dans les décisions financières mondiales. « Nos politiques budgétaires et monétaires sont en effet dictées par des banques centrales lointaines. Et lorsque nous essayons de protester, nous découvrons que nous n’avons pas de voix », affirme-t-il avec désolation.
La pandémie de Covid-19 et la crise économique qui en a découlé ont mis en évidence ces lacunes, incitant les Nations Unies et le Fonds monétaire international (FMI) à plaider en faveur d’une réforme globale des institutions financières internationales.
Cependant, quatre ans plus tard, alors que la pandémie est sous contrôle et que la reprise économique mondiale reste fragile, Macky Sall exprime ses craintes quant à un affaiblissement progressif du « zèle réformiste » alors que l’urgence initiale s’estompe.
Il exhorte ainsi à « maintenir la pression pour une réforme financière mondiale afin de garantir une économie plus équitable et inclusive pour tous les pays, en particulier ceux en développement. »