Campagne agricole 2016-2017 : 32 milliards mobilisés par l’Etat et les Partenaires

Dans le cadre du Programme d’accompagnement des initiatives citoyennes de la société civile (PAISC), le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural et Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), a tenu ce 26 mai une table de concertation sur les perspectives d’amélioration des pratiques de subventions agricoles.Champs rizière agricole Dagana

Cette rencontre  a pour objectif de favoriser l’implication citoyenne dans la gouvernance de l’action publique. Et  de créer un cadre d’échanges pour les acteurs de l’Etat, élus locaux, instituts de recherche, membres de la société civile et du secteur privé ainsi que les partenaires au développement.

Selon Aly Nar Diop, représentant du ministre de l’Economie « les subventions agricoles sont au  cœur du débat sur l’efficacité des politiques agricoles. Et pour la campagne agricole 2016- 2017,  25 milliards de F CFA seront mobilisés par l’Etat du Sénégal et 7 autres milliards par le programme de productivité  agricole en Afrique de l’Ouest. Ainsi, il est prévu de mettre à la disposition des agriculteurs Sénégalais 50 000 tonnes de semences certifiés, 25 000 tonnes de semences écrémées et 94 000 tonnes d’engrais pour différents types de cultures. Pour le matériel agricole, le gouvernement prévoit de distribuer 20 000 unités pour le matériel attelé et 2 000 tracteurs pour un coût global estimé à 80 milliards de F CFA », dit-il.

Pour cette campagne, la distribution des intrants est disproportionnée. « Les grands exploitants cultivant les superficies les plus importantes reçoivent de grandes quantités tandis que la majorité des agriculteurs perçoivent de petites quantités. Les agriculteurs possédant plus de 5 hectares et représentant 53,7% des ménages agricoles, bénéficient près de 62,7% des intrants subventionnés. La répartition des intrants subventionnés selon le type de culture est plus en faveur des cultures de rente comme l’arachide et les légumes que des cultures céréalières. Les subventions sont, ainsi captées par les grandes exploitants agricoles au détriment des petits producteurs pauvres », souligne-t-il.

Par conséquent, « les politiques de subvention agricoles devraient être mieux ciblées pour un impact plus important sur la production des exploitations agricoles les plus pauvres. Pour cela, la mise en place d’un système d’information et de traçabilité contribuerait à améliorer la transparence et à optimiser l’efficacité dans l’allocation des importantes ressources publiques dédiées aux subventions », a conclu Aly Nar Diop, représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.

Seneweb

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