Affaire Ousmane Sonko- Adji Sarr : La décision de Justice n’est toujours pas disponible, selon le Garde des Sceaux

Le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin 2023 dans l’affaire Sweet beauté à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Mais, deux semaines après, la décision de justice n’est pas encore exécutée. Sur ce, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall a apporté des précisions, ce jeudi lors de la conférence de presse organisé à la primature par le gouvernement, sous l’égide du Premier Ministre Amadou Ba.

Selon le garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, il faut que la décision de la justice sorte d’abord et qu’elle soit notifiée à la personne condamnée. “Pour le moment, la décision de justice n’est pas encore disponible. Il arrive dans les pratiques judiciaires que les juges proclament une décision de justice et se donnent le temps de rédiger l’intégralité du dispositif de la justice”, a expliqué le ministre face aux journalistes.

Ainsi, lorsque la décision sera notifiée à Ousmane Sonko, il y a deux options qui s’offrent au contumax, soit le condamné se constitue comme prisonnier ou le parquet exécute la décision de justice et l’arrête, a fait savoir le ministre de la Justice.

Mais dans les deux cas le contumax ne peut pas faire appel et fait l’objet de toutes les déchéances. En effet, si l’on en croit le Garde des Sceaux, « le leader de Pastef, après s’être constitué comme prisonnier ou arrêté, a encore dix jours pour se prononcer. S’il s’oppose à la décision, il sera rejugé par la même Cour. Et là je précise que ce n’est pas un appel mais une opposition».

Revenant sur le verdict prononcé par la Chambre criminelle de Dakar, Ismaïla Madior Fall a fait une précision de taille dans cette affaire affirmant que le leader de Pastef n’a pas été acquitté des faits de viol dans l’affaire Sweet Beauty, mais plutôt disqualifié des faits qui sont requalifiés en “corruption de la jeunesse”, un chef d’accusation qui était bien visé par le juge d’instruction dans l’ordonnance de renvoi du Ousmane Sonko devant la chambre criminelle, précise M. Fall. “L’Etat est resté debout, la justice a été rendue, malgré les menaces et les injures”, s’est félicité le ministre la justice.

 

Mamadou Nd BA

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