Violences sur deux journalistes au Sénégal: la Cap hausse le ton et interpelle le ministère de l’Intérieur

La Coalition des Associations de Presse (CAP) déplore les actes de violence perpétrés par la police le mercredi 29 mars dernier sur des journalistes dans l’exercice de leur métier, lors des manifestations de la Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw).

Dans un premier temps, il est rappelé par le quotidien Enquête que Yacine Thiam, une camerawoman de Témoin Média, a été renversée par un véhicule alors qu’elle tentait de s’échapper d’une charge de la gendarmerie lors d’un point de presse improvisé par les dirigeants de Yaw, près du siège du Parti Républicain pour le Progrès (PRP) de Déthié Fall.

Après cet incident, la professionnelle des médias a été transportée dans une clinique avant d’être évacuée vers l’Hôpital Principal de Dakar, où elle doit subir une intervention chirurgicale pour une fracture. Il faut signaler que le Ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est rendu à l’hôpital pour s’enquérir de l’état de santé de notre consœur, Camerawoman

En outre, la Coordination des Associations de Presse (CAP), dans un communiqué repris par le journal, a déploré l’agression et l’interpellation du correspondant de l’AFP, Magatte Gaye. Selon la CAP, il a été pris à partie par des agents de police alors qu’il couvrait la tentative des étudiants de l’opposition de braver l’interdiction préfectorale de la marche initiée par Yaw.

D’après les témoignages de Magatte Gaye, il a été roué de coups par un policier, jeté dans un fourgon, insulté et agressé, souffrant de contusions musculaires.

La CAP dénonce le fait que les policiers n’ont même pas pris en compte la carte nationale de presse que le journaliste avait accrochée à son cou. Pourtant, souligne-t-elle, «si toutes les organisations de médias travaillent à rétablir de l’ordre dans le secteur avec l’établissement de la carte nationale de presse, le renforcement du CORED et la tenue prochaine des assises nationales, c’est pour mettre en place les conditions d’exercice d’une presse professionnelle, libre et responsable, avec tout ce que cela implique».

Selon le communiqué de la CAP, «après avoir constaté la récurrence des affrontements entre manifestants et forces de défense et de sécurité», la CAP, par l’intermédiaire du Secrétaire général du SYNAPICS, a demandé une audience auprès du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.

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