Révélations sur l’accrochage entre l’armée et des hommes armés supposés appartenir au Mfdc

Un choc entre les forces sénégalaises, envoyées en Gambie dans le cadre de la Force d’intervention de la Cedeao (Ecomig), et des présumées forces rebelles est survenu le 24 janvier dernier.

Des éléments du 5e Détachement sénégalais de la Mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en Gambie (Micega) ont eu un accrochage avec des hommes armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). En, effet, selon la Direction de l’information et des relations publiques (Dirpa), à ce jour, « au total, quatre militaires sont décédés, dont trois lors des combats du 24 janvier et un autre qui a succombé à ses blessures, le 27 janvier, à la suite de son évacuation sanitaire à l’Hôpital principal de Dakar ».

Après le communiqué de la Dirpa, Le Quotidien a pu tracer un peu plus le fil des évènements qui ont conduit à d’importantes pertes en hommes et en matériel par le Sénégal, en territoire gambien. Il semble que ces éléments sénégalais de l’Ecomig ont intercepté un camion rempli de bois, en provenance du Sénégal, à hauteur de Kambagol. Les occupants du camion ont pris le temps de s’échapper, après avoir saboté le véhicule, pour l’immobiliser. La section de l’Armée, occupée à voir comment acheminer le camion, a été prise pour cible par des assaillants armés de Ak47 et de Rpg7, et agissant d’abord par groupes, ensuite par sections, avant d’être toute une compagnie, selon les militaires sénégalais. Il en ressort que c’était une attaque planifiée de longue date durant laquelle l’ennemi a en plus bénéficié de la complicité, plus ou moins passive, des populations des villages environnants. L’impression générale est que le contingent sénégalais serait tombé dans un piège.

La conséquence en a été que l’ennemi a enregistré un mort, et 3 «rebelles» ont été faits prisonniers. Malheureusement, du fait d’un armement sophistiqué de la part des assaillants, les pertes du côté sénégalais ont été importantes. Le contingent sénégalais a enregistré deux morts sur le champ, à savoir le Sergent-chef El Hadj Boubacar Bâ, dont la dépouille a été ramenée à Dakar, et le soldat Serigne Mbaye Sy Mbaye qui, malheureusement, n’avait pu être localisé sur le champ. Il a à côté, un nombre important de blessés, atteints par des balles de Kalachnikov ou des éclats d’obus de Rpg7. Il y a, entre autres, l’Adjudant-chef Boucar Sarr, le Sergent-chef Mamadou Karim Diallo, le Caporal-chef Bouly Mansaly, ainsi que les soldats, Bourama Mandiang, Patrice-Charles Coly, Ousmane Badji, Ibrahima Khalil Diouf, Ousmane Badji, Ousmane Souané, Youssouph Diatta, Ibrahima Sidibé Diallo, liste le journal Le Quotidien. Quant aux personnes disparues et présumées aux mains des forces rebelles, il s’agirait des sergents, Abdou Bâ et Fulgence Antoine Manga, des caporaux en chef, Diatta Niane et Pape Souka Diouf, ainsi que des soldats, Gana Sène, Omar Thioye, Atab Diémé et Jacob Vincent Mendy.

Si les militaires sénégalais ont saisi quelques armes sur le terrain, il faut reconnaître également que les pertes en matériel du côté du contingent sénégalais, ont été importantes. 

Cependant, la Dirpa précise qu’«il n’y a plus de portés disparus. Sept militaires confirmés comme étant détenus en otage par le Mfdc sont tous vivants et bien portants ».

Néanmoins, « les armées restent plus que jamais déterminées à exécuter leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de protection des personnes et des biens ».

Le Quotidien dit avoir a appris que le chef rebelle du Mfdc, Salif Sadio, aurait rencontré en Gambie, des responsables de l’Ecomig. Il serait ressorti des échanges que le chef rebelle aurait pris l’engagement de faire libérer au plus vite, les otages sénégalais entre ses mains.


Lundi matin, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba a, au nom du Président de la République, fait chevalier de l’Ordre national du Lion les soldats tombés sur l’axe Kampanti-Kappa-Kambagol, sur le sol gambien.

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