Réhabilitation de Karim Wade et Khalifa Sall en vue de la Présidentielle de 2024 : l’autre équation pour Macky Sall

Le Sénégal est encore dans l’impasse. Même si Macky Sall a annoncé qu’il ne sera pas candidat à la Présidentielle de février 2024, la longue attente de rendre public sa décision et de désigner un dauphin pourrait être lourdes de conséquences. Sauf s’il fait prévaloir son génie politique, son habileté à résister les crocs-en-jambe dont il pourrait être victime dans son propos camp, avec notamment les députés de la majorité relative de Bennoo Bokk Yaakaar et certains de ses proches qui ne partageraient pas son choix. L’équation à plusieurs inconnues réside dans le processus de réhabilitation de Karim Wade et Khalifa Sall.Macky Sall - Karim Wade - Khalifa Sall

En effet, par des manœuvres déloyales, des pontes de l’APR (Alliance Pour la République-au pouvoir) et des parlementaires de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar non contents de la décision du Chef de l’Etat de ne pas se représenter à l’élection Présidentielle de février 2024, risquent de se lancer dans un double-jeu.

Les députés quant à eux, peuvent refuser de voter le projet de loi modifiant le Code électoral qui sera soumis à l’Assemblée Nationale dans les jours à venir par le Gouvernement en vue de réhabiliter Karim Wade et Khalifa Sall, qui seront illico- presto leurs adversaires politiques sur le terrain au lendemain de leur réhabilitation et en perspective de la Présidentielle de février 2024.

Car, voter le projet de loi modifiant le Code électoral en faveur de Khalifa Sall et Karim Wade pourrait être considéré par certains députés comme se donner du fil à retordre. Puisqu’il s’agira de rendre éligible Karim Wade et Khalifa Sall pour ensuite s’affronter à eux sur le terrain politique. Et, si l’un d’entre eux se retrouve élu à la tête du pays à l’issue de la Présidentielle de février 2024, la suite logique sera de dissoudre l’Assemblée nationale. Il va ainsi mettre un terme au mandat en cours des députés de la 14ᵉ Législature en leur privant trois ans de leur statut de parlementaire.

Aussi, même les choix que le chef de file de Bennoo va opérer pour sa succession, pourrait entrainer des combines dans le but de saboter et de faire capoter les plans qu’il aura établis pour accompagner son dauphin dans la quête des voix des Sénégalaises et des Sénégalais. Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison et à une amende pour enrichissement illicite.

Depuis lors, il a été au centre de nombreuses discussions politiques au Sénégal, notamment en ce qui concerne son éventuelle candidature à la présidence. Quant à Khalifa Sall, il était le maire de Dakar, la capitale du Sénégal. Il a été condamné en 2018 à cinq ans de prison pour escroquerie sur des deniers publics. Sa condamnation l’a également empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2019. La commission politique du dialogue national entre le pouvoir et l’opposition dans ses conclusions, s’est dite favorable à des modifications du code électoral qui lèveraient l’inéligibilité des deux hommes.

Cependant, la situation reste encore en l’état, l’équation à résoudre ! 

 

laviesenegalaise.com

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