Pourquoi Ousmane Sonko a été exfiltré de force de sa voiture ?

On en sait un peu plus sur les vraies raisons de l’exfiltration de Sonko dans sa voiture le jeudi 16 février, alors qu’il revenait du Tribunal après le renvoi de son procès l’opposant au Ministre Mame Mbaye Niang. Même si les versions sont nombreuses, le Quotidien informe avec force que cette opération spectaculaire dont l’ordre venait directement du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome visait à mettre fin à l’occupation de la voie publique et permettre aux citoyens de retrouver leur mobilité.

Après le renvoi de son procès contre Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko a été cueilli dans son véhicule puis ramené chez lui. C’était jeudi dernier alors qu’il roulait à son «rythme» sur la route. Et l’ordre venait directement du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, si l’on en croit nos confrère du journal Le Quotidien. Antoine Félix Diome, qui voulait «mettre fin» à la tentative d’obstruction de la voie publique, a demandé aux agents de la police et la gendarmerie de cueillir le leader du parti Pastef pour le déposer à la Cité Keur Gorgui. Cela a «permis» de rétablir la circulation et de permettre «aux citoyens de vaquer à leurs occupations». Pour l’ex-Agent judiciaire de l’Etat, leur quotidien ne doit pas être impacté par les convocations judiciaires de Sonko. Alors que le leader politique refusait de passer par le tunnel de Soumbédioune, comme voulu par les Forces de l’ordre, elles ont cassé une vitre de sa voiture pour l’y extirper, ainsi que son avocat Me Ciré Clédor Ly. Ils ont été embarqués dans un véhicule anti-émeutes de la police pour être conduits à la Cité Keur Gorgui, rapporte le Quotidien.

Après cette opération d’exfiltration, Ousmane Sonko avait rué dans les brancards en annonçant même une plainte contre toute la chaîne de commandement de la police et de la gendarmerie. Et ce dimanche, il y a eu un rétropédalage ou sa vision des choses a sans doute évolué. Car, il a magnifié à Guédiawaye cette décision des Forces de défense et de sécurité lors du meeting du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), qui fêtait ses 25 ans. Selon lui, les agents de la Bip l’ont sorti de son véhicule pour éviter qu’il «prenne une balle venant des nervis armés qui opéraient à côté des forces de sécurité».