Maison de la presse: Journalistes et société civile se mobilisent pour la libération de Pape Alé Niang
Les Journalistes et des membres de la société civile se sont mobilisés ce mercredi 16 novembre à la maison de la presse Babacar Touré pour demander la libération de Pape Alé Niang en prison pour avoir divulguer des informations “sensibles”.
Plusieurs professionnels des médias, membres de la société civile, défenseurs des Droits de l’Homme se sont donné rendez-vous ce mercredi 16 novembre pour un sit-in. La libération du journaliste Pape Alé Niang. Une marche est prévue à cet effet, ce vendredi 18 novembre à 15 heures à Dakar.
« Libérez Pape Alé, Libérez Pape Niang », c’est sur ce refrain que les Associations et organisations de la presse ainsi que des personnalités de la société civile et Droit-de-l’hommiste ont réclamé la libération du journaliste Pape Alé Niang, incarcéré à la prison de Sébikhone. Arrêté et placé sous mandat de dépôt, le 9 novembre dernier, le célèbre chroniqueur et journaliste d’investigation est accusé d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale.
Présent à la maison de la presse pour ce sit-in, le Coordonnateur du mouvement citoyen « Y en a marre », Aliou Sané, s’est dit concerné car étant à la base lui-même journaliste. « Je me suis senti concerné car je suis à la base journaliste. Quand le patron du journal Le Quotidien, Madiambal Diagne, était arrêté à l’époque, on a demandé sa libération, il est de notre devoir de faire pareille pour le cas du brillant journaliste d’investigation Pape Alé Niang. Au-delà de Pape Alé Niang, il s’agit d’une lutte pour la démocratie et la liberté de la presse. »
Pour Sadibou Marone du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF), « la place de Pape Alé Niang n’est pas en prison. Le Bureau de RSF travaille avec les organisations de presse au Sénégal pour la libération de notre confrère. »
Le célèbre avocat droit-de-l’Hommiste, Me Assane Dioma Ndiaye, a salué la mobilisation et l’esprit de solidarité des journalistes depuis l’arrestation du confrère Pape Alé Niang. « En 2011, j’étais là pour défendre et innocenter Abdou Latif Coulibaly pour les faits similaires puisque j’étais son avocat. Et, aujourd’hui, on ne peut pas laisser Pape Alé Niang aux mains de ces gens-là. Il a fait son travail de journaliste. Nous devons féliciter aujourd’hui Pape Alé qui sort de vrais dossiers. Il a contribué à l’accession au pouvoir de l’actuel régime. Même en Gambie, il a contribué à la chute de Yahya Jammeh grâce à ses chroniques et enquêtes. Il est dans la vérité et respecte la déontologie de sa profession. »