L’Etat «bloque» les travaux de construction de l’Université Cheikh Omar Foutiyou Tall de Guédiawaye
L’Imam Massamba Diop, responsable de l’Ong Jamra, par ailleurs directeur d’école et promoteur de l’Université Cheikh Omar Foutiyou Tall de Guédiawaye, est dans tous ses états. En présence du député Awa Mbodj, entre autres, il était venu s’enquérir des travaux de l’Université prévue au niveau de la commune de Wakhinane Nimzatt. Aujourd’hui, il ne comprend pas cette volte-face du gouvernement qui a décidé de «suspendre» les travaux.
Alors que, dit-il, il a obtenu toutes les autorisations afférentes à sa réalisation. «Nous nous sommes rendus au ministère de l’Environnement, qui nous a octroyés sur la bande des filaos, 6 ha. Et il fallait démarrer les travaux de ce projet, qui est de 23 milliards de francs Cfa. Et aujourd’hui comme vous avez eu à le constater les bailleurs sont là présents», soutient M .Diop.
Que s’est-il passé ? «À notre grande surprise, nous avons constaté que nos panneaux ont été démolis. Et pourtant, nous avons l’autorisation de coupe (des filaos) qui nous a été délivrée par l’autorité centrale. Nous avons rencontré M. le ministre du Pse, Abdou Aziz Tall qui nous avait même proposé à ce que cette université soit incluse dans le Pse. Ce que nous avons accepté. Et d’ailleurs même ce dernier a adressé une correspondance au président de la République pour lui demander d’appuyer ce projet», soutient Imam Massamba Diop.
Il a du mal à s’expliquer les motivations de la décision de l’autorité. «Le blocage se trouve au niveau de l’Etat. Et d’ailleurs nous avons reçu des informations comme quoi qu’au niveau de ce site, il est prévu des hôtels et auberges. Et pourtant nous avons payé 5 millions de francs, nous avons des papiers en bonne et due forme. Et je répète que les 23 milliards de francs sont acquis, et si les travaux démarrent en 6 mois ce bijou sortira de terre», promet Imam Massamba Diop.
La députée Awa Mbodj, qui a pris la parole au nom de ces collègues a soutenu que ce problème va être posé à l’Assemblée nationale pour essayer de le régler : «Nous allons interpeller qui de droit. Si c’est pour des auberges je crois qu’au Sénégal il y’en a suffisamment. Et la priorité, c’est cette université.»
LeQuotidien