Le procés de l’ancien président Tchadien , Hissène Habré reprend service, lundi prochain .Les avocats de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, ont organisé une conférence de presse ce jeudi 4 février 2016 pour dire que la condamnation à perpétuité de leur client ne serait pas une surprise. “C’est une escroquerie judiciaire”.
Selon eux, “ce sont des réquisitions attendues et qui s’inscrivent dans le cadre de la logique politique d’élimination de Habré”. «On parle d’un mandat de juger, c’est-à-dire qu’un organe politique, l’Union Africaine, ordonne à un autre Etat de juger une personne et une seule.
La base de la procédure contre le président Habré est là et il n’est pas dans le statut qu’on a habillé pour suivre différentes personnalités entre 1982 1990. Les statuts font référence au mandat et le mandat ne visait que le président Habré. Le tour de passe passe qui a consisté, à terme, à ce que le président Deby refuse toute collaboration met à nu l’habillage des chambres africaines. On retrouve sur le mandat de juger une seule et même personne. C’est un mandat politique», soutiennent ils. Les avocats de Habré estiment que le président Macky Sall a fait de la prétendue gouvernance judiciaire de son pays le thème favori de sa campagne.
Il a immédiatement exécuté le mandat de l’Union africaine pour combler l’engagement qu’il aurait pris auprès d’un certain nombre de bailleurs. “Donc là aussi, on a un engagement politique. On désigne un ministre de la justice qui a comme livre de chevet la condamnation du président Habré et dont la première préoccupation c’est de reprendre le discours qu’il avait tenu : ‘’il est temps que l’Afrique juge ses bourreaux’’. La condamnation politique était là. On n’était plus en face d’un présumé coupable ou d’un présumé responsable comme le disent les statuts, mais d’un principal responsable qu’on a identifié et qu’on va poursuivre tout seul», déplorent-ils.