Le Bureau Opérationnel de Suivi du PSE veut garantir la «souveraineté» du Sénégal en médicaments

Le Sénégal ambitionne, à travers le projet phare « Dakar Medical City », d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional. Cette orientation a été confirmée par le contexte de la pandémie du Covid-19, qui a fini d’ériger le secteur de la santé comme une des priorités à mettre en œuvre pour renforcer la résilience du pays et maintenir sa dynamique d’émergence.

Le Bureau Opérationnel de Suivi du PSE veut garantir la souveraineté du Sénégal en médicaments. Le BOS du PSE, avec son Ministre Abdou Karim Fofana a lancé ce lundi 20 septembre le LAB qui marque le démarrage de l’atelier intensif de structuration du secteur pharmaceutique. La cérémonie de lancement s’est tenue au Radisson Blue en présence du ministre de l’économie du plan et de la coopération, M. Amadou Hott et l’ensemble des partenaires techniques et financiers du projet.

L’objectif de cet atelier est de garantir la souveraineté du Sénégal en matière de médicaments essentiels, en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques par l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables.

Pendant cinq semaines consécutives, le BOS va réunir toute l’expertise nationale et internationale pour passer au scanner toutes les questions qui intéressent le secteur de la pharmacie : réformes juridiques, fiscales et administratives, production, distribution, logistique globale, recherche-développement, pharmacopée, formations aux métiers, concurrence déloyale, exportations importations de médicaments, mesures de soutien, gouvernance, création d’emploi, financements, suivi-évaluation.

El Ousseyni Kane, Directeur Général du Bureau Opérationnel de Suivi du plan Sénégal émergent a déclaré que l’industrie du médicament représente un enjeu stratégique pour notre pays. « Elle constitue en effet, un facteur essentiel de progrès dans la société de connaissance qui est la nôtre. La présence dans notre pays d’une industrie du médicament performante va contribuer évidement à une meilleure qualité des soins prodigués, à la baisse des coûts des soins, mais aussi et surtout va  contribuer à la relance de notre économie de manière globale avec la création de milliers d’emplois sur notre territoire », a-t-il ajouté. Selon lui, le Lab se définit comme étant un cadre de structuration technique, financière, juridique et stratégique de projets complexes entre l’Etat et le secteur privé avec le concours des partenaires techniques et financiers.

Le Ministre Amadou Hott présent à la cérémonie de lancement annonce que le  Sénégal a érigé la souveraineté pharmaceutique au cœur de ses priorités dans l’optique de produire au moins 50% de ses besoins des médicaments et consommables, d’ici à 2035. D’après lui, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a fixé la souveraineté pharmaceutique comme une priorité, c’est pourquoi très rapidement, la stratégie de développement du secteur de l’industrie pharmaceutique au Sénégal a été élaborée par le Gouvernement. 

Abdou Karim Fofana, ministre auprès du président de la République en charge du suivi du plan Sénégal émergent (pse) pour sa part soutient que « nous devons nous préparer à produire nos médicaments nous-mêmes notamment les vaccins, à faire face à ces défis du monde de demain ». Citant « certains géostratèges », le ministre en charge du suivi du PSE rapporte que « désormais pour se protéger de nouvelles menaces, les dépenses pour se protéger des menaces d’ordre sanitaire sont aussi importantes que les dépenses militaires » Le Sénégal ambitionne d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional. Cette orientation a été́ confortée par le contexte de la pandémie du Covid19. Afin de matérialiser cette ambition, l’Etat du Sénégal a lancé le projet de relance du secteur de l’industrie pharmaceutique qui a pour objectif de garantir la souveraineté en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques à travers l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables. Concrètement, la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de  7 30% de notre consommation d’ici 2030 et 50% d’ici 2035, a dit Abdou Karim Fofana.

D’après lui, le Chef de l’Etat a ainsi décidé de prendre les devants pour que notre situation de vulnérabilité durant la pandémie ne se reproduise plus. Il dit : « l’Afrique ne doit plus être dans l’attente de recevoir sa part de médicaments dans une file d’attente infinie comme nous l’avons vécu durant cette situation de pandémie de la Covid19. L’Afrique doit plutôt jouer sa partition dans leur production. C’est à la fois une opportunité économique et une nécessité de protéger nos populations ».

Pour rappel, dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP II 2 A), le secteur de l’industrie pharmaceutique a été identifié comme une des priorités à réaliser en vue de mettre à l’abri le pays à des risques de pénurie de médicaments de base nécessaire pour préserver la santé des populations.

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