La commune de Mermoz-Sacré Cœur se barricade contre les pilleurs de sa surface foncière

La commune de Mermoz-Sacré Cœur n’est pas près de céder les 3 hectares de terres situées à la Sotrac Mermoz et «pillées par de hautes autorités». Hier face à la presse, le maire Barthélemy Dias est revenu sur le terrain occupé par les mécaniciens et celui de la «Boulangerie jaune».

La commune de Mermoz-Sacré Cœur se barricade contre les «pilleurs» de la surface foncière située dans son périmètre communal. Voilà que la bataille du terrain occupé par les mécaniciens et celui de la «Boulangerie jaune» n’est pas encore gagnée que le maire Barthélemy Dias et son équipe engagent un autre front. Cette fois-ci, ils sont en «guerre» contre des hautes autorités de l’Etat qui occupent «illégalement 3 hectares» situés à Sotrac-Mermoz. D’emblée, le maire socialiste de la commune de Mermoz-Sacré Cœur a tenu à dire ceci : «Nous ne sommes plus disponibles, ni disposés à ce que des fonctionnaires pillent notre foncier.»
Sur le terrain en question, le mai­re a précisé qu’après investigation, il est avéré que certains fonctionnaires «ont reçu plusieurs baux et les ont revendus alors qu’un bail ne peut pas faire l’objet d’une vente». L’édile de la commune de Mermoz-Sacré Cœur a d’ailleurs rappelé les dispositions de la loi en la matière. Il dit : «Les baux sont attribués par une Commission de contrôle des opérations domaniales (Ccod). Ces baux, une fois qu’ils sont attribués à des tiers, si vous êtes détenteur, votre bail a une durée de validité de 24 mois pour être valoriser. Au bout de 24 mois, si le bail n’est pas valorisé, il est caduc. Si vous avez été déjà attributaire une seule fois dans votre vie d’un bail, vous ne pouvez plus prétendre être attributaire encore d’un autre bail», a-t-il soutenu.
En conférence de presse hier, M. Dias a indiqué qu’à l’exception du chef de l’Etat, toutes les autorités concernées ont été saisies sur la question, mais «rien n’a été fait». Pour lui, il ne s’agit nullement d’attaquer une personne, mais de «dénoncer un système, de tirer la sonnette d’alarme» sur ces pratiques.
Le maire informe que sa commune ne dispose pas de poste de police, de brigade de gendarmerie, de centre de santé, de maison de jeunes, de salle de fête, ni de crèche municipale ou de bibliothèque communale. Donc, «nous sommes largement prioritaires sur des privés qui sont tous déjà propriétaires de maison». Il a aussi révélé que sur le site des 3 hectares, la mairie, en collaboration avec ses partenaires, va ériger un centre de formation mixte dédié aux «études et au sport».
Sur un autre registre, par rapport au site de la «Boulangerie jaune», Barthélemy Dias a rappelé que «la Descos doit surveiller et contrôler et non ordonner des arrêts». Avant de lancer un avertissement à l’endroit des autorités : «Si la commune ne peut pas travailler dans son périmètre, personne n’y travaillera.»
Sur la question du terrain occupé par les mécaniciens, il dit ne pas comprendre le fait que «l’Etat dise qu’il ne peut pas intervenir pour déguerpir les mécaniciens parce qu’il s’agit d’une propriété privée». Et de poursuivre : «La Boulangerie jaune est un titre privé, et pourtant c’est l’Etat qui est intervenu pour arrêter des travaux.» Pis, dit-il, «les pouvoirs publics ont tout de même enregistré plus de 500 millions de recettes pour créer le titre foncier de monsieur Kane. Aujourd’hui, ils disent qu’après avoir pris l’argent, ils ne peuvent pas faire partir les mécaniciens». Il promet que ces mécaniciens vont quitter d’une façon ou d’une autre.
Barthélemy Dias a réitéré son appel aux pouvoirs publics pour que «le foncier de la commune soit remis à la commune, dans le cadre de l’esprit du Code général des collectivités locales».

  • LeQuotidien
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