Koumpentoum : Les populations vivent un calvaire sans commune mesure

Les populations de la commune de Koumpentoum disent vivre un calvaire sans commune mesure. Dans cette contrée du Niani-Wouly, tout est urgence. Il n’y est noté aucune infrastructure sociale de base digne de nom. Sur le plan de la santé, dénoncent les habitants, il manque du personnel qualifié. Comble de tout, la ville manque d’eau depuis maintenant près d’un mois, ce qui a fait sortir les populations de leurs gonds pour marcher sur l’asphalte afin d’exiger une prise en charge urgente de leurs préoccupations sans quoi, fulminent-elles, d’autres formes de luttes seront envisagées.koumpentoum-les-populations-vivent-un-calvaire-sans-commune-mesure

Ce jeudi, entre 11h et 12h passées, les populations du Niani-Wouly ont battu le macadam. Elles ont marché sur l’asphalte sous un soleil de plomb, pour exiger de meilleures conditions de vie et une solution définitive au manque d’eau qu’elles vivent depuis maintenant près d’un mois. Dans cette contrée, « tout est urgence », scandaient les populations, outrées par la situation qu’elles vivent. « Nous manquons de tout et sommes considérés pour des laissés pour compte », rugit Cheikh Goumbala, le président du conseil de la jeunesse. » Depuis près d’un mois maintenant, nous vivons la galère ». Et le patron des jeunes de poursuivre, « l’eau courante est maintenant une denrée rare à Koumpentoum. Nous nous approvisionnons en eau dans les villages tout autour de la ville, parfois à une dizaine de kilomètres, avec tous les risques que cela comporte. La ville compte un seul forage qui aujourd’hui, est loin de satisfaire nos besoins ». Pis, explique M. Goumbala, visiblement très remonté contre les autorités, « la gestion du forage est loin d’être orthodoxe car, à chaque fois, ce sont des problèmes qui sont notés avec l’Asufor. Nous voulons que la ville soit raccordée au réseau de la SDE pour résoudre définitivement les problèmes ».Koumpentoum

Sur le plan de la santé, Koumpentoum est très en retard. Dans le district et les postes de santé, il y manque de personnels qualifiés. Le plateau technique est aussi très défectueux, sans compter le problème de la mobilité auquel font face les médecins et autres infirmiers dans la zone, lors des évacuations. « Nous exigeons à ce que la situation soit corrigée et améliorée afin que les populations se sentent impliquées dans la gestion du pays », plaide Adama Traoré qui a parlé aux noms des femmes. A chaque fois que les femmes sont en état de grossesse, c’est de réelles difficultés qui sont notées du fait de la situation défectueuse du plateau technique et du manque de personnels qualifiés.

Des religieux présents à la marche

Les populations jeunes et femmes n’ont pas été les seules à arpenter l’asphalte sous le chaud soleil. Tenaillés par le manque d’eau, des hommes religieux ont aussi pris part à la manifestation. Mamadou Kébé Sylla qui y a représenté l’imam ratib de la ville s’est confié à la presse. Selon le religieux, dans la ville, tout manque. Néanmoins, se désole-t-il, «le problème de l’eau demeure une équation à plusieurs inconnues. Depuis maintenant un mois, l’approvisionnement en eau est très perturbé. Les femmes sont fatiguées, les jeunes déboussolés, les adultes ahuris ». C’est pourquoi, martèle-t-il, « il faut qu’une solution urgente soit trouvée à ce problème car, le forage ne peut plus alimenter la ville et que les gens ne peuvent point vivre sans eau ». Entre autres doléances, les populations ont exigé la construction d’un stade multifonctionnel, la construction d’un lycée moderne pour les 1500 élèves, la construction d’une gare routière et l’érection d’une caserne de sapeurs-pompiers.

Tambacounda.info

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