Emirates, la grande compagnie aérienne de Dubaï en chute de 82,5% de son bénéfice net annuel
Emirates, la grande compagnie aérienne de Dubaï a annoncé jeudi une chute de 82,5% de son bénéfice net annuel à 340 millions de dollars, en l’expliquant par une compétition accrue, des effets de change et les restrictions américaines sur le transport aérien.
« Malgré des dévaluations significatives de monnaies face au dollar et des ajustements de tarifs en raison d’un environnement hautement compétitif, Emirates a réussi à garder des revenus stables » à 85,1 milliards de dirhams (23,2 milliards de dollars), a indiqué dans un communiqué le plus gros transporteur aérien du Moyen-Orient, dont les propos sont rapportés par journal-aviation.
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Emirates a été confrontée à des « événements déstabilisateurs qui ont affecté le marché du transport aérien », a souligné dans le communiqué son président, cheikh Ahmed ben Saïd Al-Maktoum.
Il a cité comme facteurs le Brexit, les défis posés à l’Europe par la vague de migrants et les attentats ainsi que « la nouvelle politique américaine qui pèse sur le transport aérien » et le recul de nombreuses monnaies face au dollar.
Parmi les autres facteurs, cheikh Ahmed a mentionné des rapatriements de fonds dans certaines parties d’Afrique, une industrie du pétrole et du gaz en difficultés qui ont un impact négatif sur la demande en matière de transport aérien.
La compagnie devenue un géant du secteur a transporté 56,1 millions de passagers sur un an, soit plus 8% de plus par rapport à l’exercice précédent. Mais le taux de remplissage a baissé à 75,1% en raison d’une capacité en progression résultant de la mise en services de gros porteurs.
L’importante flotte d’Emirates a renchéri la facture de carburant de 6% à 5,7 milliards de dollars, selon le communiqué.
Les revenus des liaisons avec l’Europe, les Amériques, l’Asie de l’est et l’Australie, ont légèrement progressé mais ceux avec l’Afrique, l’Asie de l’ouest et l’océan Indien ont baissé de 3 à 4%.
Emirates a réduit le mois dernier ses dessertes des Etats-Unis en raison des restrictions de l’administration de Donald Trump sur les visas et de l’interdiction d’ordinateurs à bord de ses avions.