Des diplômés en chômage devant le ministère de la culture pour réclamer du travail

Les jeunes ont plus que jamais besoin d’un emploi. Pour cela, ils ne fléchissent devant rien pour faire entendre le mal dont ils souffrent. Animateurs culturels, éducateurs spécialisés et professionnels en pêche et aquaculture ont tenu, ce lundi, un sit-in devant le siège du ministère de la culture pour revendiquer leur insertion dans le marché de l’emploi.


Certains ont laissé couler leurs larmes devant les caméras, d’autres arrivaient difficilement à maitriser leurs émotions. Ils sont tous des diplômés sans emploi. Animateurs culturels, éducateurs spécialisés, professionnels en pêche et aquaculture et d’autres corps de métiers ont assiégé, hier, lundi matin, le ministère de la culture pour manifester leur exaspération. A en croire, les éducateurs spécialisés, ils sont au chômage depuis 14 ans alors que les professionnels en animation culturelle, eux, n’ont jamais intégré le marché de l’emploi depuis leur sortie à l’école des beaux-arts en 2016. Autant pour les professionnels en pêche et aquaculture. Munis de pancartes, ils ont lancé des messages aux autorités pour demander leur insertion dans la fonction publique. « Nous sommes diplômés chômeurs, nous voulons travailler », lit-on. Ils invitent les autorités étatiques à promouvoir « les méritants à la place des militants ». Car, ils se disent convaincus de l’existence « des recrutements politiques politiciens ».

Portant la parole des éducateurs spécialisés qui sont au chômage, Ndeye Astou Diba, est largement revenue sur leur calvaire. « C’est nous qui s’occupons des enfants qui sont en conflit avec la loi ou en danger moral. De la promotion de 2007 à celles d’aujourd’hui, nous sommes tous en chômage. Depuis 14 ans, nous courons derrière un emploi. Nous sommes des soutiens de familles mais nous sommes fatigués, nous souffrons énormément », a pleuré la porte-parole. Qui demande un recrutement en masse dans leur secteur d’activité, d’autant plus que « les services souffrent d’un manque criard de personnels ». Le ratio international, selon Ndeye Astou Diba, dit qu’il faut un éducateur pour 7 enfants. Mais, elle et ses camarades d’infortunes sont au regret de constater qu’au Sénégal, « il y a un éducateur pour 40 enfants ».

Pour sa part, la porte-parole des professionnels en pêche et aquaculture demande à leur ministère de tutelle de revoir sa politique. « C’est injuste de recruter des mercenaires, la clientèle politique alors que les diplômés ne manquent pas », regrette-t-elle.

Yoro Cissokho, portant la voix des animateurs culturels d’ajouter : « On a tenu ce sit-in pour crier notre ras-le-bol. Depuis 2016, les animateurs culturels sont en chômage », dixit le manifestant.  Selon lui, « les autorités recrutent leurs fils, leurs neveux et leurs militants… ». Au nombre de quarante (40), les animateurs culturels en chômage ont également formulé la demande d’emploi pour sortir de la précarité dans laquelle ils sont plongés depuis des années.

Des diplômés en chômage devant le ministère de la culture pour réclamer de l'emploi

  ♦ Abou Kane Dia  –  laviesenegalaise.com
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