La Cosydep sur les Assises de l’Éducation : «Seuls 20% des recommandations appliqués»

Selon une étude de la Cosydep, 20 à environ 25% seulement des recommandations issues des Assises nationales sur l’éducation et la formation sont mises en œuvre après deux ans d’exécution.

REVELATION 2 ans après les Assises nationales sur l’éducation  : Seulement 20% des recommandations mises en œuvre, selon la Cosydep

Le niveau de mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales sur l’éducation et la formation est très faible, voire trop lent. Selon une étude recommandée par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), les recommandations des Assises ne sont pas appliquées ou alors elles le sont à 25%.  De 342 recommandations,  le gouvernement a retenu 11 directives qui sont ainsi un condensé des 342 mesures. «Mais  parmi ces 11 directives, 4 seulement connaissent un niveau d’application d’environ 25%», révèle sans entrer dans les détails El Hadji Ngom, qui a présenté le rapport de l’enquête réalisée par un groupe de travail de 8 experts (Gt8).
Pour booster la mise en œuvre des 11 décisions présidentielles, la Cosydep estime qu’il faut mettre en place l’une des directives du chef de l’Etat consistant à installer un comité multi acteurs de suivi de ces recommandations qui peine encore à voir le jour. «Nous ne soutenons pas qu’il faille, qu’on range dans les tiroirs ce consensus qui a été obtenu après 12 mois avec un investissement de plus de 500 millions et qui a mobilisé tous les acteurs du système», a déclaré Cheikh Mbow. Le coordonnateur national de la Cosydep s’exprimait hier à l’issue d’un atelier de partage du rapport alternatif de suivi des recommandations issues des Assises nationales sur l’éducation et la formation. Pour M. Mbow, il est nécessaire d’avoir ce comité multi acteurs de suivi des recommandations des Assises nationales sur l’éducation et la formation si l’on tient à voir appliquées les 11 décisions du chef de l’Etat.
Pour les différents acteurs qui ont pris part à l’atelier, il est inconcevable que les Assises nationales soient une perte après avoir mobilisé plus de 500  millions de francs Cfa, 7 commissions,  12 mois, 2 000 acteurs, 342 recommandations, 11 décisions et  45 directives.
Malgré les efforts consentis par toutes les parties prenantes, le système éducatif sénégalais peine à se relever  des multiples difficultés  qui freine son épanouissement. «Seule la mise en œuvre de ces recommandations pourrait permettre de sauver l’école sénégalaise  et d’avoir une école qui soit conforme  aux besoins et aux aspirations des Sénégalais», plaide Cheikh Mbow.

LeQuotidien

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