COMMENTAIRE : L’échec des faucons de l’Apr (Par Djiby DEM)
Ceux qui sont au pouvoir se croient toujours invulnérables. Alors que quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c’est qu’il attend déjà un autre pouvoir. Et finalement, tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n’a plus de pouvoir. C’est ainsi qu’on pourrait résumer les dernières semaines de la crise que le Sénégal a traversée. Ils ont manœuvré ferme dans le seul dessein de garder encore le pouvoir pour eux rien que pour eux. Mais, ils ont échoué. Lamentablement !
Tout s’est écroulé hier comme un château de cartes, qui n’a pas résisté à la tempête du mercredi. Les choses se sont accélérées ce mercredi 6 mars 2024 et toutes les décisions leur sont tombées dessus. L’adoption de la loi d’amnistie pourrait peut-être les consoler ? Ce serait juste une pilule amère vu la profondeur de l’échec. C’est le revers des faucons du Palais et de l’APR. Décidément, le Sénégal est bien une exception en Afrique de l’Ouest. La démocratie se vit et y brille de mille feux. Le pays de la Teranga doit cette réputation à ses solides lois et règlements bien encadrés et articulés dans la Constitution.
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Résultats : de fortes institutions que rien ne semble secouer en dépit des secousses. En rejetant les conclusions du dialogue national de Macky Sall, le Conseil constitutionnel a redoré le blason du Sénégal dont la réputation a été ternie au vu et au su de tout le monde par le simple fait de la volonté de la cour du chef. Libéré de sa charge de pression, le Président Sall a pris les «Sages » décisions. Le Sénégal en sort encore grandi !
Avec un régime hyper présidentiel, un chef entouré de ses «ouailles», il faut de la sagesse pour prendre les bonnes décisions. Les dernières semaines, le Sénégal a vécu une crise qui aurait pu le faire basculer dans des lendemains incertains. Cet épisode désormais inscrit dans l’histoire du pays est à mettre dans le compte de militants politiques qui se réclament de la première heure et qui veulent à tout prix garder leurs privilèges. Ils ont failli entraîner le Président dans un environnement de plus en plus pollué par des décisions impopulaires. Mais, ils ont failli. Pour des querelles de leadership interne, des militants de l’APR se définissant de la première heure et qui se réclament plus légitimes que d’autres ont eu l’outrecuidance de manœuvrer ferme par des calculs politiciens pour tenter de tout remettre en cause. Ils ont pour noms : présidents d’institution, ministres de la République, parlementaires, Directeurs généraux, amis du couple présidentiel… Ils ont tout fait et tout tenté pour le report de la Présidentielle, la reprise du processus électoral…
Finalement, ils ont perdu ! Les faucons ont tout tenté, tout fait pour combattre leur candidat. En vain. L’homme propose, Dieu dispose. Des accusations grossières de corruption supposée entraînant l’arrêt du processus électoral, au vote d’une loi pour le report au 15 décembre, l’initiative du dialogue pour la reprise du processus électoral, rien n’a abouti. Ils ont échoué à tous les niveaux. Macky Sall s’en sort miraculeusement. Et il pourrait sortir par la porte alors qu’il risquait de passer pour une sortie dérobée le 2 avril.
Oui, il était complètement perdu dans un labyrinthe tracé par ses proches qui ont peur de perdre le pouvoir. Ils ont perdu doublement. Sauf, s’ils abdiquent et se rangent derrière… suivez mon regard.
Par Djiby DEM – Journaliste
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