Ce que l’on sait de l’incident entre Conakry et la compagnie aérienne Air Sénégal

La compagnie aérienne Air Sénégal a transporté vers Conakry, le week-end, trois dépouilles de Guinéens morts en France. A l’arrivée à l’aéroport, samedi 16 mai, les autorités aéroportuaires guinéennes ont refusé le débarquement des corps. L’argument avancé étant que non seulement la compagnie ne s’est pas conformée à la règlementation, mais elle a essayé de tromper ses interlocuteurs.

« Le Sénégal nous a dit que c’est un vol d’essai. Ils ne nous ont pas dit qu’ils transportent des corps. (…) On n’a pas été informé par la voix officielle pour faire venir des corps de ce pays. (…) C’est pourquoi nous leur avons demandé de retourner les corps, remplir les formalités et nous dire de quoi ils sont morts. Ensuite avoir l’autorisation de notre hiérarchie», a affirmé Abdel Kader Yombounaud, Directeur Général Adjoint de la SOGEAC sur Africaguinée.

Une version balayée d’un revers de la main par Air Sénégal. A travers un communiqué parvenu à Seneweb, repris  par laviesenegalaise.com, la compagnie affirme avoir respecté toutes les procédures et informer qui de droit avant d’acheminer les corps. « L’affirmation selon laquelle ce vol aurait été opéré sans en déclarer l’objet est non seulement fausse mais également contraire aux règles élémentaires de sécurité du transport aérien », réplique Air Sénégal.

D’après les services du Dg Ibrahima Kane, « le survol, l’atterrissage ainsi que le l’objet du vol cargo ont reçu les autorisations formelles et écrites des autorités d’aviation civiles des trois pays concernés : la France, le Sénégal et la Guinée ; celle de l’Autorité, Guinéenne de l’Aviation Civilevol cargo Dakar Conakry portant le numéro 0304/05/2020/AGAC ».

Si l’on en croit Air Sénégal, c’est l’ambassade de Guinée en France qui a délivré les laissez-passer mortuaires qui ont permis le transport des corps jusqu’à Conakry. « Conformément aux règles de sécurité aériennes, le détail précis du chargement de l’avion a été transmis au préalable, à la société d’assistance en escale de l’aéroport de Conakry, qui a l’arrivée sur place a refusé la prise en charge », regrette la compagnie.

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