Babacar Diagne coupe la parole aux journalistes politiciens et semble copier la France sur le cas Zemmour

« Vous ne pouvez pas faire campagne l’après-midi, la nuit, le matin et disposer de 2 heures de télévision pendant lesquelles vous allez parler de vous » ! Le message est clair, et le doute n’est pas permis, puisqu’il a été livré sans détour.

Le Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a ainsi fait l’annonce selon laquelle les hommes de média qui ont des ambitions relatives à l’élection locale de janvier 2022 n’auront plus le double privilège de continuer leurs interventions médiatiques en même temps d’être candidats aux locales. Et, Monsieur Diagne de préciser : « je ne dis pas que ces candidats ne seront pas couverts. Ils peuvent parler à la presse en tant que candidats. Mais être candidat et animer des émissions pendant des heures, animer des rubriques dans lesquelles vous vous exprimez, ce ne sera pas permis ». Sa parole se précise de plus en ces termes : « nous ne parlons pas aux animateurs, nous parlons aux organes. La décision est prise par rapport aux animateurs mais nous parlerons aux patrons d’organes. C’est eux qui prendront des dispositions pour que ces agents-là qui sont candidats aux Locales cessent d’être dans des émissions pendant la durée de la campagne électorale. « 

D’ailleurs, on peut se demander si une telle décision du Cnra n’est pas inspirée par l’actualité française : Eric Zemmour, journaliste et potentiel candidat à l’élection présidentielle française, s’est vu lui aussi retiré le micro et n’intervient plus que comme invité et non comme journaliste. Pour éviter qu’il fasse campagne avant la campagne. Cas similaires au Sénégal… ?

Pour ce qui est des Sénégalais dont il est question dans la parole de Babacar Diagne, il n’ y a pas d’ambiguïté: « ils ne reprendront leurs émissions qu’après » les échéances électorales.



Moussa Seck – laviesenegalaise.com

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