Athia Wellé, chanteuse : Une vie d’artiste riche de six albums

Plus connue sous le nom d’Athia, la chanteuse Djeynaba Wellé vit intensément sa passion qu’est la musique. Une carrière riche en expérience avec six albums et plus de 45 ans d’activité musicale. Nous avons rencontré cette ancienne pensionnaire de l’Ensemble lyrique traditionnel de Sorano, mercredi dernier, au spectacle de la Korité.Athia Wellé, chanteuse

Artiste dans le sang, la cantatrice Athia Wellé a commencé à chanter à l’âge de 12 ans, malgré la réticence de ses parents. Son parcours, dans la musique, elle le doit donc à son époux, qui a toujours convaincu ses géniteurs de la laisser chanter. « Je ne suis pas une griotte, je suis une Toroodo (noble dans la société Hal pulaar). C’est pourquoi mon amour pour la musique, les chants, ne pouvait s’expliquer aux yeux de mes parents », souligne Djeynaba dite Athia Wellé, rencontrée le jour de la Korité, dans les coulisses du Théâtre national Daniel Sorano, lors de la prestation de l’Ensemble lyrique traditionnel.

« Nous habitions à Thiaroye-Gare où nous avions formé un groupe de jeunes artistes. Baaba Maal en faisait partie. Personne ne peut s’opposer à la volonté de Dieu », reconnaît celle qui a perdu deux membres de sa troupe, dont une de ses filles, âgée à l’époque de 24 ans. « Elles étaient victimes d’accident par noyade le 13 mai 1996 dans la mare de Wali Janta (Fouta). J’ai été stoïque dans l’épreuve. Je leur ai rendu un hommage à travers un album », se souvient la cantatrice, qui a pris sa retraite de la Compagnie nationale Sorano, il y a juste un an.

A 61 ans, elle indique que les autorités de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano la sollicitent souvent pour des séances de prestation, comme ce fut le cas, mercredi dernier, le jour de l’Aïd El Fitr.   Sa carrière d’artiste a donné six albums. « Min Debbo » fut celui qui a connu le plus de succès grâce à la promotion du promoteur musical Talla Diagne. Donc, c’est grâce à cet art, sa passion, que la chanteuse est partie à la Mecque pour accomplir le 5ème pilier de l’Islam. Athia Wellé se souvient également du soutien du défunt président-poète Léopold Sédar Senghor à leur égard. « Nous voyagions avec lui de même qu’avec Abdou Diouf. Nous sommes partis jusqu’au Koweït. En tant que pensionnaires de Sorano, nous travaillions pour l’Etat du Sénégal. Donc, avant d’aller solliciter d’autres artistes, l’Etat doit nous inviter d’abord, car nous voulons avoir plus de visibilité », explique la chanteuse. Djeynaba Welé invite, aujourd’hui, la nouvelle génération d’artistes chanteurs à être humbles et à beaucoup travailler. Clé de toute réussite !

https://youtu.be/VtPJVE6ATsA


Serigne Mansour Sy CISSE  lesoleil

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.