Après le 3e Forum International de Dakar, place au séminaire sur les réponses doctrinales de l’Islam à l’extrémisme violent

Cinq mois après la tenue de la 3ème édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, les réflexions se poursuivent. Le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en collaboration avec le Centre des Hautes études de Défense et de Sécurité (CHEDS) a organisé  en ce sens ce mercredi 10 mai à l’hôtel  King Fahd Palace de Dakar, un séminaire sur le thème :  « Réponses doctrinales à l’extrémisme violent ».

En effet, pour trouver des solutions préventives aux actes terroristes, passant par les impacts sécuritaires et socio-économiques qui sont souvent posés au nom de l’islam ou à d’autres fins, le Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur en partenariat avec le Centre des Hautes Etudes et de Sécurités a organisé un séminaire post-forum ce mercredi 10 Mai au King Fahd Palace

Le 3e Forum International de Dakar s’est tenu les 5 et 6 Décembre dernier sur le thème « La Paix et la Sécurité en Afrique » au cours duquel un accent particulier avait été mis sur la question de la réponse doctrinale de l’islam face à l’extrémisme violent comme étant l’un des principaux défis auxquels le continent africain reste confronté.

A la lumière de leur savoir, une centaine d’experts en islamologues, Historiens, Chercheurs et autres éminents Professeurs ont édifié les participants sur le phénomène qui ne cesse de s’accroître au Moyen Orient avec la recomposition et les nouvelles alliances entres les mouvements extrémistes ainsi que les multiples attaques dans plusieurs pays du Sahel jusqu’à la Corne de l’Afrique.

Après l’ouverture des travaux par le Secrétaire Général du MAESE, Monsieur Mame Baba Cissé, qui soutient que « des actes terroristes aux impacts sécuritaires et socio-économiques énormes sont souvent posés au nom de la religion et à d’autres fins ». Avant d’ajouter que « les répercussions sur l’intégrité physique et le bien-être des populations sont importantes, en ce qu’il affecte l’exercice des droits et libertés et en ce qu’il porte gravement atteinte aux équilibres institutionnels, sociaux, politiques et économiques des zones concernées ».

Dans ce cadre, le Pr El Mostafa REZRAZI, actuel Directeur Exécutif de l’Observatoire Marocain sur l’Extrémisme et la Violence s’est attaqué à la source du problème en faisant savoir qu’un travail urgent devrait être fait sur les textes mobilisateurs à la violences notamment les hadiths sur lesquels s’appesantissent les extrémistes avant d’expliquer que 7% des extrémistes relèvent du déficit cognitif, 29% de l’émotionnel, et 39% sont confrontés aux problèmes de liens sociaux.

Toujours dans le même registre, le Dr Bacary SAMBE, fondateur de l’Observatoire des Radicalismes et Conflits Religieux en Afrique (ORCA), l’Historienne, Pr Penda MBOW, Ministre Représentante Personnelle du Chef de l’Etat à la Francophonie ont restitué le phénomène dans son contexte historique en soulevant quelques problématiques qui ont engendré la situation actuelle des choses.

Puisque les solutions recherchées nécessitent forcement une réflexion stratégique commune et une solidarité renforcée des Etats, les experts, diplomates politiques, les représentants des forces de défense et de sécurité, les médias, la société civile, les femmes et les jeunes ont échangés sur la question en vue d’approfondir la réflexion sur ce thème, restituer les expériences et les actions déjà engagées par les autorités religieuses, les acteurs sociaux et ceux du monde universitaire afin de préciser les actions prioritaires notamment en faveur des couches les plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes mais aussi de définir les conditions d’une excellente mobilisation.

Ainsi, dans la deuxième partie des discussions l’accent a surtout  été mis sur l’éducation dans tous ses états. C’est pourquoi,  le Pr Abdoul Azziz KEBE, professeur d’études islamique au sein de l’UCAD et ancien membre du comité préparatoire de la Fondation Mohamed VI pour les oulémas du Maroc et d’Afrique, le Dr Taqueel BIN SAYER AL SHAMMARI qui est le Vice-président du Conseil Supérieur de la Magistrature et président de la commission légale au Ministère des Affaires religieuses du Qatar ainsi que le Dr Djim Ousmane DRAME se sont tous appuyés sur le coran et la sounnah du prophète Mouhammad (paix et bénédiction d’Allah sur Lui) pour prouver le rôle prépondérant d’une bonne éducation surtout islamique dans la prévention de l’extrémisme et consolider la cohésion sociale pour vivre ensemble car l’éducation n’est en somme que l’art de révéler à l’être humain le sens intime qui doit gouverner ses actes, préparer l’emploi de ses énergies et lui communiquer le goût et la force de vivre pleinement disait Henry Bordeaux.

A souligner qu’en fin d’après-midi, son excellence M. Mankeur Ndiaye, Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a rejoint les participants pour la clôture de cette première journée d’échange avant le lancement officiel des travaux du séminaire post-forum ce jeudi 11 mai.séminaire sur les réponses doctrinales de l’Islam à l’extrémisme violent à Dakar

T – Boubacar BOUARE – laviesenegalaise.com

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