Me Aïssata Tall Sall de Oser l’avenir : « Tambacounda est abandonnée, blessée, oubliée, reléguée à l’arrière »

La tête de liste nationale de la coalition « Oser l’avenir », Me Aïssata Tall Sall s’est proposée, lundi, d’être l’avocate de Tambacounda pour plaider, une fois à l’Assemblée nationale, le dossier de cette région « oubliée et abandonnée ».
La responsable de la coalition « Oser l’avenir » a indiqué avoir retrouvé à Tambacounda « les mêmes rues, les mêmes maisons, les mêmes visages, comme si rien n’avait changé » dans cette ville où elle a vécu une partie de son enfance.

« Tambacounda abandonnée, blessée, oubliée, reléguée à l’arrière », a-t-elle martelé, d’après nos confrères de l’APS.Aissata Tall Sall Oser l’avenir

Louant les qualités des populations « laborieuses » mais « dignes » de l’ancienne province du Niani Ouly et du Sénégal oriental en général, elle a mis en exergue ses potentialités qui tiennent à ses mines d’or, à son tourisme et son « agriculture qui aurait pu être florissante ».

Auparavant, la responsable locale Marème Guissé, avait évoqué les problèmes liés au manque de formation, au chômage, au financement des femmes. Sur le plan de la santé, elle avait noté le manque de spécialistes en pédiatrie et en diabétologie, non sans pointer du doigt la question de l’éclairage public.

Elle avait aussi rapporté avoir compris, au contact avec les populations, qu’ils « n’ont plus besoin de politiciens qui les utilisent comme des torchons ».

« Je suis venue, j’ai vu et j’ai entendu vos doléances », a indiqué Aïssata Tall Sall, arrivée vers 21 heures 20 derrière l’ancienne gare routière sise au quartier Médina Coura où l’attendaient ses militants. Elle était accompagnée, entre autres de Malick Noël Seck, ancien membre des jeunesses socialistes.
Se présentant comme une avocate « qui ne perd pas ses dossiers », elle a indiqué que son nouveau dossier sera celui de Tambacounda, qu’elle plaidera quand elle enfilera sa robe de députée au Parlement. Cela, « afin que Tambacounda qui aurait dû être la locomotive du développement du Sénégal reprenne sa place (…) dans notre pays ».
Elle a proposé pour ce faire un pacte aux Tambacoundois, consistant en ce qu’ils votent pour la liste « Oser l’avenir », et qu’en retour ses députés les représentent « dignement » à l’Assemblée nationale où ils se battront pour « le développement des mines, du tourisme, la réalisation d’infrastructures sanitaires dans la région orientale ».
Malick Noël Seck a saisi l’occasion pour rendre hommage aux populations de Tambacounda, manifestant son « affection » pour cette ville où il a été « déporté » en 2012 et dont les habitants avaient aidé à sa libération. « Si le combat a commencé à Dakar, c’est qu’il avait commencé à Tambacounda pour ma libération et (celle) du Sénégal », a-t-il soutenu.

Plusieurs orateurs ont exprimé leur vœu de faire de leur leader Me Aïssata Tall Sal, la « sixième présidente du Sénégal » lors de la présidentielle de 2019.

La surnommant la « reine de Saba », Mamadou Kane, membre de la coalition, a lancé avec emphase : « le chemin est long ; il ne s’arrête pas au Parlement, il va jusqu’au Palais ».

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