Matam – Cultures de décrue du Walo, la terre nourrit son homme

Véritable aubaine pour les populations de la vallée du fleuve Sénégal, les cultures de décrue du walo sont d’un apport certain dans la sécurité alimentaire. Avec un bon développement végétatif, l’espoir semble permis pour cette année. 

Après une saison hivernale très abondante, les terres du Walo, situées entre les kolladé (vaste espace) du diéri et les bergers du fleuve accueillent des cultures de décrue pour la saison froide. Terre bénie, jadis exploitée par les populations autochtones, les cultures pour cette année connaissent un bon développement végétatif, constate le correspondant de laviesenegalaise.com à Matam. Au niveau de la berge du fleuve, la bande de terre communément appelée « Palé », est un grenier à ciel ouvert. Les cultures du maïs, de la patate douce offrent un décor verdoyant et promettent une belle moisson. 

Mamadou Diallo et son collègue Seydou Sy sont des amoureux de la terre. Ils commencent déjà à gouter aux délices de leur labeur. Ce jour, en ce début du nouvel an 2023, Diallo a quitté son foyer après la prière de l’aube. Il a confiance en la terre léguée par ses ancêtres. Rencontrés sur la route qui mène aux champs du Walo, situés entre les localités de Matam et Ourossogui, ils sont de retour d’une petite visite de surveillance de leur exploitation. Habillé d’une vieille veste et pantalon jean pour se protéger du froid matinal qui règne sur les lieux, M. Diallo se confie. Actuellement, annonce-t-il, “l’espoir est permis, le mil est en phase de montaison”, quand au niebé, assure Mamadou Diallo, avec un large sourire au visage, “nous bénéficions déjà des premiers fruits de notre labeur”. 

Sur un ton de plaisanterie, il indique du doigt un sac rempli à moitié de feuilles de haricot, avouant que la sauce faite à base de feuilles de haricot appelée «hacko» est assurée pour le dîner du soir. Cette quantité n’est pas uniquement réservée à la consommation familiale. Selon l’agriculteur, le surplus est vendu au marché par son épouse ou séché puis mis en stock.

En attendant de pouvoir bénéficier pleinement des prochaines récoltes, les agriculteurs continuent de croiser les doigts pour le maintien du froid et la rosée matinale qui sont les seuls garant du bon développement végétatif des cultures des terres du Walo. Et, trouver le trésor caché dedans. 

 

Adama Niang à Matam – laviesenegalaise.com

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