Macky Sall : « L’Afrique ne demande pas une faveur particulière mais une approche juste et équitable de la lutte contre le réchauffement climatique »

Lors d’une rencontre en marge de la COP28 qui vise à mobiliser en urgence les ressources nécessaires au financement de l’adaptation en Afrique, Macky Sall a plaidé en faveur de l’Afrique. Selon lui, le continent africain ne demande pas une faveur particulière mais une approche juste et équitable de la lutte contre le réchauffement climatique.

Continent le plus vulnérable au changement climatique, l’Afrique reste en retard sur le processus d’adaptation, parce que bénéficiant très peu des financements concessionnels et des investissements verts, malgré l’existence de mécanismes dédiés.

En conséquence, soutient le président Macky sall, “les pays africains s’endettent pour financer leurs projets verts, ce qui constitue une double peine pour le continent qui pollue le moins”.

«L’Afrique ne demande pas une faveur particulière mais une approche juste et équitable de la lutte contre le réchauffement climatique», a-t-il dit haut et fort à la Tribune de la Cop28.

“Quand nos pays sont appelés à renoncer aux schémas pollueurs que d’autres ont empruntés pendant plusieurs siècles pour mettre la planète dans son état d’urgence actuel, il est juste qu’en contrepartie, le coût de l’adaptation soit équitablement partagé”, dixit le chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall.

Qui souligne que les pays africains ne doivent pas être condamnés à choisir entre le développement et la protection de l’environnement. Le bon choix pour lui, c’est se développer en protégeant l’environnement.

Ainsi, en a-t-il fait le plaidoyer pour la mobilisation effective du financement international de l’adaptation aux risques climatiques dans les pays en développement, soit 40 milliards de dollars d’ici 2025, comme convenu à la COP26 de Glasgow.

“Force est de constater que nous sommes encore loin du compte”, a alerté Macky Sall.

En effet, selon lui, les derniers chiffres des Nations Unies montrent que les flux de financements publics internationaux de l’action climatique vers les pays en développement ont chuté de 15%, et plafonnent à 21 milliards en 2021.

Pour lui, il y a donc urgence à mobiliser les ressources annoncées selon des conditions et modalités diligentes et transparentes.

En outre, Sénégal propose d’explorer, avec le FMI, les pays partenaires et le Centre mondial pour l’adaptation, la possibilité de financer des projets verts par des ressources prévues pour le remboursement de la dette, afin de soutenir la mise en œuvre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique.

Il évoque ainsi, la question vitale de l’adaptation durable des systèmes agricoles.

«S’il est pleinement mis en valeur, le potentiel de l’Afrique en ressources foncières et hydriques peut nourrir le continent et aider à nourrir le monde”, estime le président Sall.

L’enjeu pour lui, c’est surtout comment faire pour valoriser ce potentiel avec les technologies, le savoir-faire, les équipements et les intrants agricoles adaptés.

Il appelle à tenir compte des besoins spécifiques des jeunes et des femmes porteurs de projets, sans les soumettre à des procédures et conditionnalités complexes et dissuasives. Affirmant que la finalité de leur action ce sont nos populations, dont les jeunes et les femmes constituent les composantes majeures.

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